Action de rue samedi 5 décembre à Lille
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Campagne pour la gratuité des transports sur Lille Métropole

Ce samedi 5 décembre, les trottoirs de la place du vieux marché aux chevaux ont été privatisés... seulement pour 2 heures !

Le collectif pour la gratuité des transports lillois, qui regroupe le Parti communiste Français, Les Alternatifs, Le Parti de Gauche et la Gauche Alternative organisait une action sous forme théâtrale : avec un discours ironique : « privatisons les trottoirs ! »

Retrouvez ici les articles de presse (voix du Nord, nord eclair, Liberté...)


A partir de 14h , des Agents de trottoir d’une société fictive nommée « Transpottoire » ont fait la promotion de trottoirs à péage. Armés de faux tickets et de fausses amendes à destination des passants qui ne respecteraient pas leur consignes. Ces agents incongrus animeront la place du vieux marché aux chevaux à Lille, pour sensibiliser sur les dangers de la privatisation des transports en commun.

Le but de l’action.

Une autre politique des transports est possible. Depuis plusieurs années, les membres du collectif pour la gratuité des transports militent pour :

  • La création d’une régie 100% publique des transports en commun lillois. Gestion qui pourrait faire économiser aux contribuables lillois les bénéfices réalisés par la société Transpole (3,2 millions d’euros en 2008).
  • La gratuité des transports en commun pour tous qui permettrait à chacun d’avoir accès à la mobilité tout en désenclavant les quartiers isolés. En marge du sommet de Copenhague, le collectif pour la gratuité des transports Lillois affirme que la meilleure manière de réduire les gaz à effet de serre n’est pas de créer une taxe carbone injuste, mais d’inciter à l’utilisation de transports propres.

La gratuité : une idée qui fait son chemin

Après Châteauroux, Colomiers, Hasselt, c’est l’intercommunalité d’Aubagne (plus de 100 000 habitants) qui a rendu cette année l’accès à son réseau totalement gratuit.

Dans la presse :

La voix du Nord du 7/12/09

Une action, hier, pour la gratuité des transports collectifs

Le collectif pour la gratuité des transports lillois a choisi le terrain de l’humour théâtral ... afin de sensibiliser le public, hier, dans un hypercentre de Lille bondé comme un samedi d’avant les fêtes. Vers 14 h, une dizaine de ses militants, dans le rôle d’agents de la société « Transpotoir », ont distribué place de Béthune des « passtrottoirs » aux passants sur le thème : « Privatisons les trottoirs ! » Une manière de dénoncer la « privatisation des transports en commun ».

Ce collectif se compose du PCF, de la Gauche alternative, du Parti de gauche et des Alternatifs. Selon lui, plusieurs arguments plaident en faveur de transports collectifs gratuits dans la métropole lilloise, comme dans quelques villes en France (Châteauroux, agglomération d’Aubagne, etc.). Citons les deux principaux. D’abord, la dimension sociale, notamment le principe « d’égalité, avec une accessibilité à la mobilité quels que soient les revenus », estime Laurent Lelievre, du PCF. Ensuite, « l’urgence écologique, la gratuité favorise l’abandon de la voiture individuelle ». Difficile de mesurer l’impact de cette action, qui a le mérite de rendre visible une légitime question.

Beaucoup de promeneurs ont pris le « passtrottoir » mais en étant peut-être plus préoccupés par le shopping. D’autres se sont en revanche arrêtés.

Cette idée de gratuité séduit la plupart. Le souci, c’est de savoir comment. « Qui va financer ? C’est une belle utopie... », glissent des jeunes. D’autres pensent qu’un choix politique est possible, par exemple en « augmentant les tarifs des parcmètres ».

Laurent Lelievre n’y est pas favorable, tout comme il s’oppose à la taxe carbone. En revanche, le collectif propose ses solutions pour palier le manque à gagner des « 53 millions d’euros » engrangés par Transpole avec les tickets de transport : la création d’une « régie publique des transports » ou une « hausse de 0,5 % du versement transport », un impôt payé par les entreprises.

Cette augmentation rapporterait « 46 millions d’euros ».

Surtout, est réclamée « une étude de faisabilité » à la communauté urbaine : « Ça fait quatre ans que le PCF la demande.

 » Pierre-Yves Pira, des Alternatifs, souhaite « un vrai débat public à LMCU ». Message à Éric Quiquet, vice-président Vert aux transports.

B. DU.


Nord Eclair du 6/12/09

Pour des transports gratuits

Hier à Lille, le collectif pour la gratuité des transports en commun, qui regroupe le PCF et divers mouvements de gauche, a symboliquement privatisé une partie de la rue de Béthune.

« Payez votre trottoir ! Plus personne ne marche gratuitement à partir d’aujourd’hui », s’égosille Évelyne Rodde, le front barbouillé de noir et un képi sur la tête. Déguisée pour deux heures en contrôleuse de « Transpottoire », une société fictive inventée pour l’occasion, la militante de la Gauche Alternative verbalise les passants de la rue de Béthune, aidée par une quinzaine de membres du Comité pour la gratuité des transports lillois. Composé de sympathisants du Parti communiste, des Alternatifs, du Parti de Gauche et de la Gauche Alternative, le comité veut défendre par cette action de rue, la mise en place de transports en commun entièrement gratuits. Au milieu de rubalise et de cônes de trafic, Laurent Lelievre, militant communiste, s’enthousiasme : « Rendre les transports en commun gratuits, c’est possible : l’intercommunalité d’Aubagne, qui regroupe plus de 100 000 habitants, l’a fait. Pour une métropole comme Lille, ce serait vraiment innovant. » Dommage pour le collectif, la communauté urbaine n’est pas vraiment pour cette gratuité, notamment les élus des Verts. « Ils se positionnent à partir d’une étude qui conclut à une augmentation de la fréquentation des transports en commun, mais pas de baisse du trafic routier dans le cas d’une gratuité », explique Pierre-Yves Pira (des Alternatifs), tout en récusant l’étude.

Autre revendication du collectif : la création d’une régie 100 % publique des transports en commun lillois, dont la gestion ferait selon ces militants économiser de l’argent aux contribuables lillois. Pour le collectif, c’est bien Transpole et ses bénéfices, que le PCF estime à 3,2 millions d’euros, qui sont en ligne de mire.

Laurent Lelievre regrette encore que le décret de janvier 2009 obligeant l’employeur à rembourser une partie des frais de transport en commun à ses salariés, soit si peu appliqué. Parfois agacés, certains passants se laissent pourtant verbaliser. « Le métro gratuit, ce serait écolo » , soutient encore François Duriez, étudiant en Histoire. À quelques jours du sommet sur le climat à Copenhague, le comité a joué avec le calendrier pour médiatiser son action. CH

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