L’une des évolutions les plus prometteuses de la révolution numérique est l’application du principe des logiciels et des licences libres à la conception et la production d’objets matériels (open source hardware). Ces concepts ne constituent pas des technologies, mais des modes d’organisation sociale pour créer, produire, utiliser, modifier un logiciel ou un objet matériel. Les objets de chacun sont créés collectivement et souvent à partir des plans numériques d’autres objets. Tout en gardant la paternité de son œuvre, on partage sa création en mettant en ligne sur le réseau les plans, et tout ce qui permettra de reproduire l’objet, de le réutiliser, de l’améliorer, de le détourner.
Ces pratiques prennent souvent place dans des lieux dédiés [1]. Ces lieux s’inscrivent dans des logiques de biens communs, de coopération et de valeur d’usage. Dans ce contexte, celui qui est le plus socialement utile est celui dont les créations sont les plus partagées, modifiées, transgressées. Les acteurs des Fab-Labs sont donc confrontés à la nécessité de dépasser le carcan que constitue, pour leur activité, la propriété privée des moyens de production, que cela soit sous la forme de copyright ou de brevets.
Propositions concrètes :
- Promouvoir, et accompagner toutes initiatives citoyennes permettant de développer l’open source hardware.
- Participer au développement de Fab-Labs sur le territoire Lillois, l’inscrire dans le cadre du projet éducatif global de la ville de Lille (PEG).