L’Accord National Interprofessionnel qui est deÌ battu en ce moment aÌ€ l’AssembleÌ e Nationale pour eÌ‚tre transposeÌ dans la loi est une reÌ gression sociale. Il « seÌ curise » les inteÌ reÌ‚ts des employeurs et de leur droit de licencier plus facilement. Il reÌ introduit les accords « compeÌ titiviteÌ emplois » deÌ fendus par Nicolas Sarkozy : un « accord de maintien dans l’emploi » signeÌ par des syndicats donnerait le droit au patron d’une entreprise d’exiger des salarieÌ s qu’ils baissent leurs salaires et/ou travaillent plus longtemps, en eÌ change d’une vague promesse de ne pas supprimer d’emplois. Un salarieÌ ne pourrait plus s’y opposer et pourrait eÌ‚tre licencieÌ sans possibiliteÌ de saisir les prud’hommes.
Cet accord est retranscrit sans modifications par le projet de loi dit « de sécurisation de l’emploi », que le Gouvernement a transmis à l’Assemblée nationale. Ses dispositions remettent profondément en cause les fondements mêmes du droit du travail et constituent donc en réalité une régression historique.
Cette attaque d’envergure du patronat contre les droits des salariés doit faire l’objet d’une forte mobilisation à tous les niveaux.