1 « L’espérance de vie augmente, il faut travailler plus longtemps ! »
Quel rapport ? Au nom de quelle logique économique vivre plus longtemps obligerait à travailler plus et à renoncer à la retraite à 60 ans ? Pourquoi ce progrès devrait il se transformer en nouveau fardeau pour les salariés ? Au contraire, c’est une autre conception de la société, de la qualité de vie, de l’épanouissement humain qu’il faut promouvoir. Et puis n’oublions pas que l’espérance de vie « en bonne santé » n’est que de 63 ans et moins encore chez les ouvriers !
2 « Le système est menacé par le déséquilibre entre le nombre de cotisants (les actifs) et le nombre de retraités »
Faux. En 2006 il y avait 1,6 actif pour 1 retraité. En 2050, il y aura 1,2 voir 1,1 actif pour 1 retraité. Mais c’est sans compter les gains de productivité qui font qu’à cette même date, 1 actif produira ce que deux produisent aujourd’hui ! C’est donc bien un autre partage des richesses produites dont nous avons besoin.
3 « Il faut augmenter la durée de cotisation »
La durée de cotisation est déjà passée de 37,5 à 41 ans sans autre résultat notable que la diminution des pensions. En effet, 6 salariés sur 10 sont déjà sans emploi au moment de leur départ en retraite. Augmenter encore plus la durée de cotisation ne fera qu’aggraver ce phénomène.
4 « 2 600 milliards d’euros » ?
Ce chiffre correspond au déficit cumulé que les retraites atteindraient, si rien n’est fait, selon le COR (Conseil d’orientation des retraites), d’ici 2050. Comment peuvent-ils prédire l’état de notre économie à cette date quand ils n’ont même pas vu venir la crise financière qui sévit aujourd’hui en Europe ? C’est justement ce système qu’il faut changer avant 2050.
5 « Les sacrifices sont nécessaires pour sauver la retraite des jeunes ! »
Mensonge. Les jeunes sont au contraire les premières victimes de l’allongement de la durée des cotisations ou du recul de l’âge légal. Avec le développement de la précarité, du chômage, l’allongement de la durée des études, nombre d’entre eux ne pourront prétendre à une retraite pleine avant 68 ans ! Une vie de galère en perspective.
6 « Les taux de cotisations patronales pénalisent l’emploi ! »
Mais cela fait des années qu’on entend ce même refrain. Pourtant, les taux de cotisations patronales diminuent. Les exonérations se multiplient sans aucun résultat pour l’emploi. En 2007, les charges patronales ne représentent plus que 142 milliards mais les dividendes et les revenus financiers sont montés eux à 324 milliards d’euros. C’est ça qui tue l’emploi !
7 « La capitalisation est inévitable »
Les retraites, c’est un pactole de 240 milliards d’euros convoités par les banques et les assurances. C’est une opportunité pour les marchés et les spéculateurs : de l’argent frais pour jouer en bourse sur notre avenir. Reste à espérer que nos retraites ne partent pas en fumée comme aux USA avec la faillite de certains fonds de pension.