Au lieu de prendre le temps de la concertation que demandent les personnels et nombre de collectivités sur la refondation de l’école et les rythmes scolaires, le ministre de l’éducation essaye de forcer la main aux communes en leur faisant miroiter une aide financière pour celles qui choisiront d’appliquer en urgence la réforme en 2013. La communauté éducative s’est mobilisée contre cette pseudo réforme à deux reprises depuis janvier.
Cette réforme des rythmes scolaires détourne d’un travail sur les contenus, les pratiques et les conditions d’apprentissage, là où se fabrique l’échec scolaire. L’urgence politique est à la construction d’une école de la réussite pour tous : elle doit viser non pas à moins d’école mais à plus et mieux d’école, à l’accès de tous à une culture commune de haut niveau, sous peine d’aggraver
encore les inégalités.
Nous souhaitons donc que sur des grandes villes comme Lille, la réforme ne soit pas appliquée en 2013, afin de prendre le temps de mener une vraie concertation avec les enseignants, les familles, les collectivités et les citoyens.