De fil en aiguille, Julie s’investit auprès de l’Union des étudiants communistes de Lille, puis à l’union de ville des Jeunesses communistes. « Je me retrouve dans le communisme et l’anticapitalisme. Ce sont de vraies idées qui proposent d’autres façons de se développer, une Europe des peuples plutôt qu’une Europe de l’économie. » Pourquoi pas LO ? « Trop sectaire dans le fonctionnement du parti, répond-elle du tac au tac.
Avec des idées passéistes qui ne collent pas à la réalité. » Le NPA ? « Ils ratissent large. » Julie argumente sans faiblir sur les prises de position de son parti. À 24 ans, elle est présente aux conseils départemental et national des Jeunesses communistes. Cartée au PCF, elle se sent « plus à l’aise pour l’instant aux Jeunesses, auprès des lycéens, des étudiants et des jeunes travailleurs ». Et si la militante refuse toute idée de hiérarchie, elle reconnaît qu’« être à l’échelon au-dessus permet d’aider au développement du mouvement. On rencontre des camarades de toute la France, on échange nos expériences sur les lycées, les facultés ».
Malgré son fort engagement, elle ne pense pas faire de la politique son métier. Bientôt, Julie sera professeur d’anglais. « Mes parents sont professeurs des écoles. C’est dans les gènes ! », ironise-t-elle. Aujourd’hui, elle participera à la grande manifestation. Et interviendra dans les lycées. « La dernière mobilisation lycéenne a fait reculer le ministre et la réforme. » Alors, elle y va. •
M. CA.