Le gouvernement croyait pouvoir faire passer la privatisation comme une lettre à la poste. Les citoyens et les postiers ont de bonnes raisons de se retrouver et de s’unir pour empêcher la transformation en société anonyme. À quoi servirait ce changement de statut, sinon à permettre demain que les capitaux privés s’y engouffrent ? La population n’a pas envie de troquer la présence postale, l’égalité de traitement, une banque d’intérêt général contre les acrobaties des traders et la loi de la rentabilité maximum. Voilà pourquoi syndicats, usagers et partis de gauche se sont retrouvés ce vendredi 3 octobre dans la journée de consultation nationale organisée par le Comité national contre la privatisation de la Poste.
Face à l’ampleur de ce front, la droite prétend qu’il « n’y a aucun risque de privatisation ». Le changement de statut ne répondrait qu’à une vague « question de gestion interne et de concurrence sur le marché ». Personne n’est dupe.
Le maintien et le développement de La Poste à la française sont une nécessité dans le contexte de crise où des territoires sont délaissés et des populations exclues du droit à communiquer. Il s’agit d’une propriété collective et tous les citoyens doivent pouvoir se prononcer sur son avenir. Le gouvernement doit répondre à l’exigence d’un référendum !
Espérons que les résultats encourageant de cette mobilisation qui ne s’arrêtera pas aujourd’hui feront reculer les apprentis sorciers privatiseurs !