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Un État des lieux qui pose de graves problèmes

Le réchauffement climatique dû à l’utilisation de combustibles fossiles pour l’énergie est un risque majeur. Les réponses des chefs d’État de l’Union européenne ne sont pas à la hauteur des défis. Les propositions de réduction des gaz à effets de serre, sous la présidence Française, sont en deçà des préconisations de l’ONU. La même politique en France conduit le gouvernement, obnubilé par la baisse de la dépense publique, à en rabaisser sur les objectifs pourtant trop peu ambitieux du Grenelle environnement. Le dumping social et l’absence d’investissement dans le fret ferroviaire conduit au tout camion particulièrement polluant. Des décisions écologiquement absurdes, comme la généralisation des biocarburants, mettent à mal les cultures vivrières et accélèrent la chute de la biodiversité.


En Europe comme en France, changer de logique

Le productivisme agricole découlant de la Politique Agricole Commune abuse du recours aux pesticides et aux engrais, polluant les sols et menaçant le cycle de l’eau. La logique capitaliste pousse à faire de l’eau une marchandise tandis que les consommateurs et les collectivités locales n’ont pas les moyens financiers pour faire face aux exigences écologiques en matière d’assainissement. Faute de véritables politiques de co-développement, le droit à l’accès à l’eau et à  l’assainissement, n’est toujours pas réalisé pour des centaines de millions d’être humains, jugés insolvables par les forces du marché. Dans ce contexte, persiste toujours le fléau des maladies hydriques.

En matière de pollution et de prévention des maladies professionnelles, la protection des salariés et des consommateurs se heurtent à l’insuffisance de démocratie à l’entreprise et aux lobbys des grands groupes comme le montrent le scandale de l’amiante ou les pressions réussies pour affadir le programme européen « REACH » sur le contrôle des produits chimiques potentiellement dangereux tout comme l’absence de précaution concernant l’impact des nanotechnologies sur la santé. Les systèmes de prévention et de soins sont partout mis à  mal en Europe par les logiques de privatisation. La sécurité alimentaire, faute de contrôle suffisants laisse encore trop souvent à désirer et la qualité gustative des produits alimentaire s’estompe avec la mondialisation et l’uniformisation.

Les familles modestes premières victimes Ces situations sont d’autant plus intolérables qu’elles recouvrent les inégalités sociales qui ne cessent de s’accentuer. Partout la logique de la rentabilité passe avant le respect des hommes et des équilibres écologiques. Ce sont les plus modestes qui vivent dans des environnements dégradés à proximité d’infrastructures bruyantes, polluantes, inesthétiques ou dans des logements mal isolés, mal desservis par des transports en commun insuffisants. Loin de faire consensus, la résolution des défis environnementaux révèle des clivages idéologiques et politiques profonds.

Le capitalisme incapable de relever les défis écologiques

Au G20, les dirigeants des grand pays capitalistes ont su trouver des centaines de milliards pour renflouer le système bancaire, mais aucun pour améliorer les conditions de vie des populations et l’état de l’environnement. En Europe, les dirigeants de droite, verts ou socialistes prétendent s’attaquer aux défis environnementaux sans toucher au système capitaliste, tout en approuvant le Traité de Lisbonne qui en exacerbe la mise en concurrence. Mais le capitalisme n’est pas éco-compatible !

Crise économique Crise sociale Crise écologique

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L’UE cherche à casser les services publics alors que les biens communs de l’humanité comme l’eau, l’énergie, l’air, la santé, l’éducation, etc...relèvent d’une gestion publique et non de circulaire à la Bolkestein ouvrant ses services aux appétits du marché !

S’attaquer aux défis écologiques c’est contribuer à la sortie de crise

Relever les défis environnementaux, c’est accélérer le renouvellement des technologies : renouvellement énergétique, productions nouvelles non polluantes (ex. voiture propre), nouveaux moteurs, développement massif des transports en commun et du rail, isolation thermique de l’ensemble des logements sociaux, etc. Tout cela permettrait de créer des centaines de milliers d’emplois utiles et pérennes et contribuerait à la relance d’une croissance nouvelle saine au service du développement humain. Pour cela, il faut s’attaquer aux logiques capitalistes par de profondes réformes transformatrices. L’argent doit être utilisé autrement et le crédit doit être sous maîtrise publique (pôle bancaire publique) pour être sélectivement dirigé vers l’investissement à long terme, sur critères sociaux et environnementaux : création d’emplois, formation des salariés, respect des normes environnementales, innovations écologiques. Le Traité de Lisbonne et le pacte de stabilité doivent être abandonnés et la Banque Centrale Européenne doit cesser d’être au service des marchés financiers ; elle doit être réorientée et contrôlée démocratiquement, afin de favoriser l’emploi et l’environnement. Le Fonds Monétaire International (FMI) doit accorder ses prêts aux états avec des conditions identiques et cesser d’exiger le démantèlement des services publics. Une monnaie commune au service du co-développement doit se substituer au dollar. La France et l’Europe doivent promouvoir dans les échanges entre pays, le respect international de nouvelles normes sociales et environnementales.

Le Parti Communiste Français propose

â–ºUn nouveau mode de développement non productiviste, centré sur l’intervention des salariés dans la gestion de leur entreprise, l’acquisition de droits nouveaux pour promouvoir, dans la perspective du communisme, d’autres critères que ceux de la rentabilité ainsi que sur l’intervention des citoyens et de leurs associations.

â–ºLa promotion des services publics, l’extension de leur mission et leur coopération au niveau européen, pour la gestion de l’eau, la production et le transports de l’énergie, (pôle public énergétique européen), les transports en commun, la santé, la recherche, l’éducation...

â–ºLa création d’un pôle public bancaire afin de diriger le crédit vers le soutien à la création d’emplois et à l’investissement pour l’amélioration de l’environnement.

â–ºD’encourager la recherche tout azimut de productions énergétiques non génératrices de gaz à effet de serre (nucléaire sous maîtrise publique, hydrogène, photovoltaïque, etc...).

â–ºD’assurer la maîtrise et le financement de la recherche sur l’environnement en Europe : recherche fondamentale aux finalités dégagées de la pression des groupes capitalistes, création d’une assemblée représentative de l’ensemble des chercheurs auprès du parlement européen visant à  organiser les coopérations (et non la concurrence) et à s’attaquer aux grandes questions comme les pandémies ou les dérèglements climatiques.

â–ºD’assurer la souveraineté alimentaire en refondant la politique agricole commune et en prolongeant le moratoire sur l’utilisation des OGM agro-alimentaire ou PGM en plein champ.

â–ºUn plan de relance du rail et du ferroutage accompagné d’un développement sans précédent des transports en commun s’appuyant sur les entreprises publiques, ainsi qu’une aide à l’isolation thermique de l’ensemble du parc de logements sociaux.

â–ºLes droits des Comités d’ Hygiène et de Sécurité des conditions de travail (CHST) doivent être renforcés, notamment le droit d’alerte pour empêcher l’exposition des salariés aux risques.

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