Le Président de la République, depuis son arrivée à l’Elysée, a inscrit dans notre pays la réforme générale des politiques publiques (RGPP). Aucun secteur de notre école n’est épargné par cette saignée : moins de professeurs, moins de surveillants, moins de psychologues et d’infirmier(ère)s scolaires, et dans le même temps Luc Chatel, ministre de l’Education Nationale prétend « offrir » aux élèves de seconde 2 heures d’accompagnement individualisé quand les effectifs par classe ne cessent de s’accroître !
L’Etat économise aussi sur la formation des enseignants. Dès la rentrée de septembre des centaines de jeunes stagiaires issus des concours de recrutement vont se retrouver en situation d’enseigner, avec une formation incomplète. Le cynisme le dispute à la brutalité des décisions prises. Le ministre déclare il y a quelques jours, qu’ajouter 1 élève par classe permettrait de « récupérer » 10.000 postes. Décidément Luc Chatel ne maîtrise parfaitement que la soustraction !
La scolarisation des enfants de 2 ans est en recul très net. En dix ans, elle est passée de 34,8 % à 15,20 %. Dans les quartiers populaires cette tendance ne fait qu’aggraver les inégalités criantes au sein de la société française.
Enfin dans le schéma d’emplois 2011/2013 envoyé début mai à l’ensemble des recteurs d’académie, il est recommandé de retenir les seuils d’effectifs suivants : 27 élèves pour les maternelles relevant de l’éducation prioritaire, 32 élèves pour les autres. Ces seuils n’inquiètent pas de la même manière à Neuilly ou dans les quartiers défavorisés.
Les communistes pensent qu’il est temps de mettre fin à cette casse du service public de l’éducation en France et proposent de mettre en débat des mesures nouvelles :
1. Créer un fonds de lutte contre les inégalités.
2. Mettre en place un plan de recrutement massif d’enseignants qualifiés.
3. Consacrer 7% du PIB aux dépenses d’éducation.
4. Garantir une vraie gratuité de l’école en France.