Retraites, d’autres choix sont possibles
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24 juin, tous dans la rue pour nos retraites

Le ministre du travail Eric Woerth a présenté sa réforme sur les retraites qu’il qualifie de « responsable » et « juste ». C’est un véritable coup de poignard contre le modèle social français. Ce projet sera supporté essentiellement par les salariés déjà durement touchés par la crise (22,6 milliards d’euro). Injuste, mais aussi inefficace, cette réforme ne touche pratiquement pas au capital (4,4 milliards d’euro). Dans la lignée des mesures d’austérité mises en place par l’Union européenne, cette réforme est une véritable capitulation devant les marchés financiers.

Rendez-vous pour la manifestation le 24 juin à Lille (14h30 porte de Paris, métro mairie de Lille)


UNE REFORME À DECRYPTER, ERIC WOERTH A DIT :

« Relever l’âge légal à 62 ans en 2018 »

Augmenter l’âge de départ à la retraite ne résoudra pas le déficit que connait la caisse des retraites. L’argument de la démographie avancé jusqu’ici est erroné. En effet, l’augmentation de la durée de vie n’a pas empêché dans le passé une baisse de l’age de départ à la retraite. « Le relèvement de l’âge de départ en retraite des fonctionnaires » La droite continue à entretenir l’opposition entre secteur public et privé en s’attaquant aux fonctionnaires. La volonté est d’harmoniser par le bas public et privé : le taux de cotisation du public (7,85%) sera aligné en dix ans sur celui du privé (10,55%). A cela s’ajoute la suppression du dispositif de départ anticipé pour les parents de 3 enfants ayant quinze années de service.

« Le gouvernement veut trouver 3,7 milliards d’euros de nouvelles recettes en 2011 pour financer les retraites »

Le gouvernement préfère allonger l’âge légal de la retraite en faisant payer les salariés plutôt que de taxer les flux financiers, ce qui rapporterait 22 milliards d’euros annuels. La solution passe aussi par une politique favorable à l’emploi : 100 000 emplois supplémentaires, ce sont 2 milliards de cotisations sociales de plus !

« Une aide à l’embauche d’un an pour les chômeurs de plus de 55 ans »

Alors que le taux d’emploi des 55-60 ans est très faible, repousser la retraite au-delà de 60 ans ne fera qu’augmenter les bataillons de chômeurs et transférera donc les coûts des caisses de retraites vers celles des Assedic.

« Les soixante ans resteront l’âge de départ à la retraite de ceux qui sont usés par le travail »

Le système de prise en compte de la pénibilité choisi par le gouvernement est le plus restrictif. Le taux d’incapacité au travail devra être supérieur ou égal à 20% pour que les salariés astreints à des travaux pénibles ne subissent pas le report de l’âge légal. Cette prise en compte de la pénibilité est-elle suffisante en sachant qu’un an de travail pour un ouvrier revient à diminuer son espérance de vie de 6 mois ?

« Nous devons encore agir pour améliorer les retraites des femmes »

Avec cette réforme, les femmes paieront le prix fort : sur les 4 millions d’actifs à temps partiel, 82% sont des femmes. Les femmes salariés vivent, tout au long de leur carrière des inégalités professionnelles qui se répercutent sur le niveau de leur pension de retraite. Lorsqu’elle ont une carrière pleine et le nombre de trimestre cotisés requis, le niveau moyen des pensions du régime privé est inégal : 1383€ pour les hommes et seulement 650€ pour les femmes.

D’AUTRES CHOIX SONT POSSIBLES

Les député-e-s communistes, républicains et du parti de gauche, déposeront une proposition de loi qui, tout en rétablissant la justice sociale, assurerait également un financement dynamique du système de retraite.

1. Désintoxiquer notre économie de la finance : contribution des revenus financiers des entreprises à un taux de 9,9% soit 30 milliards de recettes supplémentaires. Cotisation additionnelle des entreprises qui favorisent la financiarisation au détriment de l’investissement et de l’emploi.

2. Favoriser l’emploi et les salaires : majoration de 10% des cotisations des entreprises de plus de 20 salariés dont le nombre de salariés à temps partiel est supérieur à 20% et suppression des exonérations au titre des heures supplémentaires : 25 milliards de recettes supplémentaires.

3. Promouvoir la justice sociale : suppression du bouclier fiscal et augmentation des contributions des revenus issus de l’intéressement, des bonus et stock-options.

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