« Français encore un effort pour payer la crise »
Nicolas Sarkozy ne veut pas entendre l’hostilité des françaises et des français à sa réforme des retraites injuste. La fin de la retraite à 60 ans est programmée avec le report de l’âge légal de départ à 62 ans et à 67 ans pour ceux qui n’ont pas cotisé le nombre d’années suffisantes. La droite veut mettre en pièces une conquête majeure pour laquelle les salariés ont cotisé toute leur vie. Alors que les banques et les marchés financiers, responsables de la crise financière sont soutenus à coups de centaines de milliards d’euros, la pression la plus abominable est mise sur les salarié-es, sur celles et ceux qui espéraient pouvoir avoir du temps pour eux, pour leur famille après une vie de travail.
Une réforme injuste et inefficace
Cette réforme est injuste car l’effort financier sera supporté majoritairement par les salariés (à hauteur de 42 milliards d’euros) alors que les grosses fortunes, les multinationales ne seront taxées qu’à la marge (4 milliards d’euros).
Elle est aussi inefficace car le seul levier qui permette de financer notre système de retraite est l’emploi. Or les chiffres du chômage publiés en août, annoncent la suppression de 256 000 postes en 2009, du jamais vu depuis 1945 ! Cela représente 5 milliards de cotisations en moins pour les caisses de la Sécurité Sociale !
Une réforme inapplicable
En acceptant la désindustrialisation du pays, le gouvernement laisse le chômage augmenter lourdement. Le taux de chômage des 15-24 ans est de 23 %. Une grande partie de la jeunesse ne pourra pas bénéficier d’une retraite à taux plein, même à 62 ans ! Le taux de chômage des plus de 50 ans a lui progressé de 17 % en 2009 : Comment leur demander de travailler plus longtemps !
En même temps que l’INSEE publiait ces chiffres terribles, les grandes multinationales côtées en bourse affichaient des résultats mirobolants. « CAC 40 la bonne surprise du résultat », titre le journal économique « Le Revenu » début août. Leurs bénéfices ont été multipliés par 2,2 % en 1 an !
Alors oui, il y a d’autres choix à faire pour obtenir la retraite à 60 ans à taux plein (voir propositions ci-contre).
Les députés communistes et leurs collègues du Parti de Gauche, ont déposé à l’Assemblée Nationale, une proposition de loi en ce sens ; Pour Alain Bocquet, « c’est un enjeu de civilisation et de progrès humain ». Alors oui, tous ensemble, nous sommes une force. Mobilisons nous le 7 septembre, avec l’ensemble des forces syndicales et progressistes !