« Une gauche forte sur ses valeurs ne peut pas pactiser. » Après l’Amérique du Sud, un autre cap au sud mais en Afrique cette fois. Le communiste lillois emprunte une phrase à Nelson Mandela : « Personne ne devrait avoir peur de changer le monde si c’est pour le rendre meilleur.
» Meilleur, pour lui, ça passe notamment par « une augmentation des salaires, à commencer par le SMIC, le gel des loyers, une politique de renationalisation, ainsi que le plafonnement des hauts revenus ». C’est aussi des patrons qui ne gagnent plus « 300 fois le SMIC » et un gouvernement qui ne réfléchit pas qu’aux « cadeaux fiscaux ». C’est encore « que l’argent revienne aux travailleurs ».
Derrière lui, une affiche de campagne du PCF promet : « Le capitalisme n’a pas d’avenir. Nous si ! » De 2010, il gardera le souvenir des quelque « sept millions de personnes qui se sont mobilisées pour les retraites ». Un motif d’optimisme et d’espoir pour la vingtaine de militants présents à l’espace Marx, niché entre Lille et Hellemmes. « Ce qui a été semé n’a pas disparu et ce malgré l’intransigeance du gouvernement, témoigne le communiste. De grandes choses peuvent encore être obtenues par la lutte. » Hier midi, juste d’avant d’aller manifester avec les enseignants, Joseph Demeulemeester partageait une humeur badine mais restait mordant : « Nicolas Sarkozy avait dit qu’il serait le président de tous les Français. Il a oublié de préciser de tous les Français assujettis à l’impôt sur la fortune. » Ça y est, le PCF est en campagne. • EM. C.