Il y a quelque chose de contradictoire dans ces annonces : d’un côté on nous dit vouloir retrouver « l’esprit originel de la braderie », mais c’est bien la braderie populaire qui prend un coup avec la suppression de son périmètre des quartiers de Moulins et de Wazemmes, dont les habitants n’auront plus droit à leur vide-grenier annuel. (Moulins n’en a aucun autre au cours de l’année)
Nous regrettons ce qui ressemble à une volonté de faire du Centre et du Vieux Lille la vitrine exclusive de notre ville. Pour rappel, la braderie est financée par l’impôt de tous les lillois, pas uniquement ceux des quartiers aisés et des rues commerçantes chics.
Chacun appréciera ce qui serait « l’esprit originel » de la braderie. Mais quelle braderie ? Celle des années 70 ? Celui de ses débuts au Moyen Âge ? Celle qui était l’occasion pour le « petit peuple » de revendre les vieilles fripes et menus objets concédés par leurs maîtres ?À la lecture de Wikipédia, on apprend pour l’anecdote qu’à l’époque la braderie pourrait devoir son nom à la présence... des rôtisseurs, lointains ancêtres des fameux kebabs (rôtir : braden en flamand)...
Joseph Demeulemeester porte-parole du PCF Lille