Dans la veine de l’abandon de la promesse de droit de vote des résidents étrangers, les annonces faites par Manuel Valls dans le cadre d’une nouvelle circulaire sur les sans-papiers ne sont pas à la hauteur des attentes de changement et ne marquent pas de rupture franche avec le pouvoir précédent. L’annonce de l’objectif de 30 000 expulsions par an se situe au contraire dans la continuité de la politique du chiffre auparavant dénoncée par toute la gauche. Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer à quelques sans-papiers que de remettre en cause le pouvoir des patrons-voyous.
Le refus d’une politique de régularisation maintient aujourd’hui les sans papiers dans la précarité, le mal-logement, le travail au noir, la peur constante des arrestations. C’est pourquoi nous appuyons les revendications portées par les sans-papiers qui ne demandent qu’à vivre dignement dans le pays qu’ils ont choisi, la France.
Joseph Demeulemeester secrétaire de la section de Lille du PCF