Il faudrait faire preuve d’un aveuglement coupable pour imaginer que la crise se circonscrit aux ménages les plus fragiles, ne concerne que les plus pauvres et les exclus et peut-être traitée dans le cadre de mesures spécifiques relevant de l’urgence.
Malgré les alertes sociales, la politique du logement n’a toujours pas apporté de réponses satisfaisantes à la crise.
Qu’il suffit pour répondre aux besoins aux attentes de la population, de réserver le parc locatif social aux ménages les plus modestes et de laisser faire le marché pour les autres.
Malgré les alertes sociales, malgré les interpellations portées par le secteur associatif, le monde H L M ou des représentants des collectivités locales confrontées aux difficultés grandissantes qu’éprouvent un nombre croissant de ménages pour se loger( ou simplement pour s’y maintenir quand surviennent les aléas ), la politique gouvernementale du logement n’a toujours pas apporté de réponses satisfaisantes à la crise.
Pire encore elle semble prolonger les erreurs du passé en ne remettant pas en cause les mesures qui conduisent à privilégier l’offre la plus chère sur tous le marché et à accentuer ainsi le décalage avec la demande sociale.
Il en est ainsi du développement de la construction de logements sociaux financés en P L S ( prêt locatif sociaux) . il en est de même également du soutien maintenu à l’investissement locatif privé ( Derobien, Borloo ) qui est coûteux pour les finances publiques et socialement inadapté . Il en est ainsi , enfin pour les aides personnelles au logement (APL) qui ont perdu de leur capacité à assurer la solvabilisation des ménages ( plus de moins 20% en 6 ans) .
La politique du logement qui est menée par ce gouvernement est non seulement aveugle et sourd aux besoins sociaux, mais elle est aussi indifférente aux souffrances de ceux qui ne peuvent accéder à un logement ou s’y maintenir dans des conditions dignes !
le Groupe Communiste : Muriel Clerbout, Jean-Pierre Staelens, Thomas Caron