Communiqué de presse de Sylviane DELACROIX
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Fin de la gratuité du transport scolaire des lycéens

A LMCU, malgré le vote de régression sociale d’une majorité d’élus (UMP/PS/Europe-Ecologie) qui supprime la gratuité du transport scolaire des lycéens, le débat n’est pas clos !


Une majorité du Conseil de LMCU vient de décider la suppression de la gratuité du transport des lycéens contre l’avis du groupe communiste. Je tiens à vous confirmer mon inquiétude sur les impacts négatifs d’une telle décision :

1. le coût pour les familles les plus défavorisées de la métropole qui passeront d’un aller-retour gratuit à une prestation payante, à moins de choisir une orientation de proximité, un lycée pas trop éloigné pour éviter cette dépense. Le risque existe, encore plus accentué qu’aujourd’hui, d’une orientation par défaut voire de décrochage ou d’’abandon d’études, déjà si importants dans le périmètre de LMCU.

2. dans les communes qui n’hébergent pas de lycées, certaines sont situées sur des lignes régulières du réseau Transpole. Pour les familles le surcoût, par rapport à la situation d’aujourd’hui, sera de 18 € par mois. Certaines familles trouveront avantage à choisir la carte Viva, d’autres n’y verront, bien évidemment qu’une augmentation de leurs charges... et la facture sera d’autant plus élevée pour les familles nombreuses.Cela peut, aussi, se traduire par des effets en cascades : obliger les parents à choisir entre un coût plus élevé ou un allongement du temps de transport : un lycéen de La Bassée qui voudrait poursuivre ses études au Lycée hôtelier Michel Servet de Lille, s’il a cours à 9 heures et recourt au Réseau Transpole devra partir de chez lui pour attraper le bus de 6 heures 49 alors qu’antérieurement, il pouvait emprunter le bus + le TER gratuitement et partir de ce même lieu à 7 heures 34... à moins d’acquitter à la fois le prix de la carte Viva plus le prix du ticket de TER.

3. Qu’en sera-t-il enfin de ces communes où le bus est affrété par les transporteurs pour le seul transport scolaire, là où les lignes régulières ne correspondent pas au trajet des lycéens ? Qui organisera le transport s’il n’existe aucun titre de transport dédié ?

Autant de réflexions qui légitimaient un report de la délibération et une étude approfondie de cette décision qui méritait d’être confrontée à la réalité de la vie de ces jeunes gens et jeunes filles.

Il ne s’agit pas de stigmatiser le Département du Nord qui, dans sa prochaine Séance Plénière va prendre en charge 33,33% de la facture pour toute les communautés d’agglomération qui optent pour la gratuité du transport des lycéens. Il a été longtemps au-delà de ses obligations légales.

Il ne s’agit pas de stigmatiser la Région qui est prête à payer 50% de la facture si la gratuité du transport est assurée pour les lycéens.

Ces arguments, le vice-Président QUIQUET n’a ni voulu les entendre ni même les porter à la connaissance de l’Assemblée, la Communauté urbaine de Lille sera, donc, si la situation reste en l’état, la seule intercommunalité du Nord-Pas-de-Calais à rompre avec la gratuité du transport des lycéens, garantie dans notre Région depuis 1985...et tout cela au nom de la justice sociale : il est des termes qui méritent davantage de respect.

Je le regrette d’autant que la gratuité de la scolarité reste une exigence à satisfaire.

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