Pierre Laurent à la fête de l’Huma 2014
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« Aujourd’hui, l’affirmation de la paix est le plus grand des combats »

« Aujourd’hui, l’affirmation de la paix est le plus grand des combats ». Ces mots prononcés par Jean Jaurès en janvier 1914 résonnent en nous avec intensité. D’abord parce qu’en cette année de Centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale,nous ne rendrons jamais assez hommage à celui, fondateur du journal l’Humanité, qui voulait empêcher la grande boucherie et qui fut assassiné pour cela, Jaurès avait raison de mener ce combat pour la paix et la solidarité internationale : l’histoire lui a donné raison !


Ces mots résonnent en nous, parce que nous voici nous aussi à un moment d’une extrême gravité.

Comme vous, je suis inquiet et révolté. Inquiet de voir la violence, la guerre se développer et se répandre à travers le monde particulièrement dans les pays où les peuples vivent déjà dans la misère et l’humiliation ; et je suis révolté de voir les dirigeants des premières puissances mondiales, les mêmes qui nous parlent depuis 20 ans de « lutte contre le terrorisme », employer toujours les mêmes méthodes, à commencer par les interventions militaires, pour un résultat qui n’est pas seulement nul au regard de leurs propres objectifs mais qui empire toujours la situation. Ces dirigeants qui s’entendent si bien pour régler l’ordre du monde à la place de tous, pour soutenir tous les dictateurs possibles de Saddam Hussein à Ben Ali, en passant par Bachar Al-Assad jusqu’à ce qu’ils ne leur servent plus, fondent les points de croissance de nos pays, non sur les salaires et le pouvoir d’achat de nos peuples ou la réindustrialisation, mais sur le commerce des armes et le contrôle des ressources pétrolières ou gazières, et des richesses naturelles de continents entiers comme c’est le cas en Afrique dont les pays, à cause de décennies d’ajustements structurels, n’ont même pas les moyens de traiter l’épidémie d’Ebola – et avec lesquels notre solidarité doit se manifester plus que jamais.

La guerre, toujours la guerre comme unique solution – pourtant détruire ce qui est déjà détruit ne permet pas de construire quoi que ce soit. Oui, le commerce des armes, c’est Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, qui s’en félicite le 9 septembre, avec un incroyable cynisme :

«  Ne boudons pas notre plaisir : les résultats de 2013 sont en forte hausse, et ce en dépit d’une très rude concurrence internationale, et la tendance au recul des dépenses militaires des États occidentaux, qui oriente à la baisse le marché de l’exportation de Défense. La France, grâce à notre mobilisation collective a obtenu des résultats meilleurs encore qu’en 2012. En un an, les exportations d’armement ont réalisé un bond de près de 43 %, avec un total de 6,87 milliards d’euros de prises de commandes en 2013. Ces résultats, qui sont exceptionnels au regard de ces dernières années, mais surtout prometteurs, permettent à la France de figurer parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de matériels de défense, aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Russie et d’Israël. »

« Sans les exportations d’armement, précise-t-il, le déficit commercial de la France, sur la période 2008-2013, aurait été de 5 à 8 points plus élevé chaque année. » Et peu importe que ce commerce alimente les répressions, les crimes de guerre, les trafics d’armes, les guerres privées ou le mercenariat que notre gouvernement prétend combattre avec sa politique étrangère et de défense. Car ces ventes d’armes si profitables financièrement en 2013, où et à qui ont-elles servi ? Quelle menace terroriste ont-elles endigué ? Certaines vendues à la Turquie d’Erdogan ont servi à réprimer les manifestants de la place Taksim faisant 6 morts et plus de 4 000 blessés. D’autres sont allés en Tunisie sous le gouvernement d’Ennahda. D’autres encore en Israël pour, à lui seul, un total de plus de 35 millions d’euros... ont sans nul doute servi lors des bombardements et l’offensive terrestre israélienne qui a fait plus de 2 000 morts palestiniens et plus de 12 000 blessés l’été dernier.

Au peuple palestinien, je veux dire, une nouvelle fois, d’ici de la Fête de l’Humanité, notre pleine solidarité et fraternité, et notre engagement pour obtenir des sanctions contre Israël, la suspension des accords d’association avec l’Union européenne, la levée totale du blocus, la libération des prisonniers politiques, et vous avez vu l’ampleur de la campagne de libération de Marouane Barghouti et des prisonniers palestiniens, la reconnaissance de l’État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale et l’ouverture de véritables négociations de paix sous l’égide de l’ONU. J’appelle à s’engager avec beaucoup d’énergie dans les mobilisations au mois d’octobre, pour exiger des sanctions vers Israël. Il faut contraindre Israël. Et nous serons de ces mobilisations les 10 et 11 octobre. Non, pour ce gouvernement, les ventes d’armement participent à regonfler la balance du commerce extérieur, alors « continuons... » Et, on nous dit aussi : « Pour contenir la menace terroriste qui se répand, nous devons intervenir militairement ». Mais d’où sortent ces forces obscures comme l’État islamique qui décime un peuple entier ? Elles ne sortent pas de nulle part. N’ont-ils rien retenu, nos dirigeants, des interventions en Afghanistan, en Irak, en Libye ? Lequel d’entre eux aura l’honnêteté d’avouer qu’elles ont été des désastres enfonçant les peuples dans l’humiliation et la misère ? Lequel d’entre eux cessera cette hypocrisie de salon et reconnaîtra qu’ils ont joué délibérément avec le feu en en faisant des alliés de circonstances, en laissant des puissances régionales leur fournir des armes et des hommes, en contribuant à faire tomber en déliquescence des États entiers comme en Irak, en Libye ou au Mali, en attisant le confessionnalisme et le communautarisme, en laissant la misère et l’humiliation grandir.

Pourtant des responsables américains osent le dire comme dans les colonnes du Figaro, Charles Cogan, ancien chef du bureau parisien de la CIA (1984-1989) et de son département Proche-Orient et Asie du Sud à la Direction des opérations (1979-1984) qui le 15 juillet dernier disait sans ambiguïté : « La guerre en Irak est certainement la plus grande erreur de l’histoire des États-Unis ». Cogan ne fait que confirmer les nombreuses mises en garde de tous ceux, au premier rang desquels le gouvernement français, qui, à l’époque, se sont levés contre cette intervention militaire qui a poussé la région vers le « point de basculement » où elle se trouve aujourd’hui où les islamistes et djihadistes se renforcent du chaos et de la misère.

Et maintenant que suggèrent-ils ces stratèges émérites ? de recommencer ! Je veux dire ici que leur responsabilité, ce n’est pas de rajouter de la guerre à la guerre, c’est d’inventer des solutions politiques nouvelles– pas militaires uniquement, ou militaires d’abord, mais bien politiques.

Toute intervention militaire d’une coalition sous commandement américain, mais incluant des bailleurs de fonds de l’État islamique, coupera peut-être les ailes à l’État islamique mais ne l’anéantira pas et laissera le peuple irakien seul aux prises avec ce poison. Que ces dirigeants reconnaissent leurs erreurs. Notamment avec le peuple Kurde qu’il désignait comme terroriste, alors qu’il est le seul à résister maintenant. Retour du PKK de la liste des organisations terroristes.

Oui, ce monde est dangereux car il est profondément inégalitaire, et que les fanatiques se nourrissent d’abord de cela : de la misère, de l’injustice, des inégalités et de leur cortège d’humiliations. Ils profitent du vide laissé par des États défaillants, corrompus, et des blessures de sociétés fragmentées et divisées par les haines religieuses ou raciales.

Si la pauvreté a un peu reculé, et c’est vrai dans les pays émergents, notamment dans les pays d’Amérique Latine, reste que les plus grandes fortunes annuelles mondiales représentent en 2014 de deux à quatre millions d’années de Smic français, reste qu’en 2012 1,3 milliard d’habitants (soit près du quart des habitants de la planète) vivaient toujours sous le seuil d’extrême pauvreté, reste que le niveau de vie par habitant des pays de l’OCDE est trois fois plus élevé que la moyenne mondiale : un habitant des États-Unis vit en moyenne avec 42 000 dollars par an, tandis qu’un Éthiopien vit avec 980 dollars par an. Inégalités aussi des États face aux multinationales qui serait aggravée avec le traité transatlantique ou les institutions bancaires et financières alors que des pays comme l’Équateur et l’Argentine ont décidé de les affronter et de se battre pour les intérêts de leur peuple. Le rôle de la France plutôt que de soutenir le GMT devrait soutenir ces pays.

Les seuls pays où la pauvreté recule spectaculairement, où l’éducation et le taux d’alphabétisation progressent sont précisément des pays dont les peuples ont choisi de s’émanciper de la domination des institutions bancaires et financières, du FMI ou des États-Unis. C’est cela aussi qui a changé, et qui est porteur d’espoir. Ceux qui au lendemain des attentats du 11-septembre ont parlé d’un soi-disant « choc des civilisations » ont en fait tout mis en œuvre pour le créer. Se dire « occidental » aujourd’hui pour un pays comme la France ce n’est pas seulement se penser et se vouloir supérieur, ce qui est déjà grave, mais c’est avoir plusieurs siècles de retard, c’est rester englué dans l’esprit colonial. La France, ce n’est pas ça. C’est celle de l’internationalisme, des libertés, des droits, de l’égalité et de la fraternité entre tous les peuples du monde.

Ma conviction, celle des communistes français et de millions de femmes et d’hommes de progrès et de démocrates en France, en Europe et dans le monde, est que nous devons mettre une ardeur inégalée à unir nos forces et nos voix pour enrayer cette folle mécanique.

Le capitalisme mondial et financiarisé, et sa crise historique, profonde, inédite entraînent les peuples du monde vers de plus grandes souffrances – et ceux qui veulent instaurer des régimes théocratiques dignes du Moyen-Age ne cherchent rien d’autre qu’à entraîner les peuples et le monde en arrière : dans ces pays, il y a des forces progressistes et démocratiques qui résistent et qui ont besoin de notre solidarité.

Si les États-Unis demeurent la première puissance mondiale, s’ils imposent à tous leur diktat dans la marche du monde et sur la logique qui prévaut aux relations internationales, avec la complicité de dirigeants qui comme en France démissionnent de l’indépendance et de la souveraineté de nos nations, les Etats-Unis sont en réalité désormais incapables de maîtriser le cours des événements. Ils sont dépassés par les monstres qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer pour diviser et affaiblir des sociétés entières.

Oui, le monde a profondément changé. À la fois sous le coup de l’expansion capitaliste, de l’aggravation des inégalités et des humiliations engendrées par sa domination, mais aussi porté par l’élan de mouvements des peuples pour leur émancipation.

C’est aussi un monde nouveau où de prodigieux progrès technologiques, bien utilisés, partagés, devraient profiter au genre humain dans son entier. C’est cet immense gâchis dont des millions de femmes et d’hommes, de toutes générations et surtout des millions de jeunes, d’enfants, paient chaque jour le prix, parfois même de leur vie.

La guerre économique relancée par l’offensive néoconservatrice et ultralibérale des années 1980 débouche aujourd’hui sur toujours plus d’insécurité, toujours plus de pauvreté et toujours plus d’horreurs partout où les peuples ont été dessaisis de leur destinée. Mais le monde a profondément changé aussi parce que des peuples ont réussi à garder ou à reprendre la maîtrise collective de leur vie et de leur avenir. C’est particulièrement vrai en Amérique latine dont le précurseur, Cuba, continue de se battre contre un blocus illégitime et illégal. Il est de notre devoir d’amplifier notre campagne pour la libération des 5.

Ce monde est dangereux parce qu’il n’est pas démocratique, parce que les relations internationales ne se déroulent pas sur un pied d’égalité : il y a les puissants en perte de vitesse, peu nombreux (le club du g7 ou la bande du g20), et le reste du monde, la majorité, qui devrait accepter cette hiérarchie.

La Guerre froide terminée, l’OTAN ne devrait même plus exister. Cette organisation politique et militaire est un anachronisme qui n’a aucune légitimité au regard des conventions et du droit international, et de la Charte des Nations-unies et qui, comme on le voit, dans la crise ukrainienne attise le feu.

C’est bien l’OTAN qui est facteur d’insécurité quand on entend les propos tenus par son secrétaire général, monsieur Rasmussen, à la veille du Sommet des 4 et 5 septembre à Newport qui a décidé de placer 4 000 hommes de troupes aux frontières de la Russie, et d’une force d’intervention rapide à laquelle les Européens devront participer et qui pourrait intervenir partout sur le globe. Au lieu de faire de l’Ukraine un espoir nouveau, un espace de paix. Il essaie d’en faire une base avancée de l’Otan. C’est une folie.

« Depuis la fin de la guerre froide, nous avons vécu dans un climat relativement serein. Maintenant, nous sommes confrontés à un changement climatique très marqué. Cela nécessite plus d’investissements », a déclaré M. Rasmussen. « Les politiciens ont essayé de récolter les dividendes de la paix après la fin de la guerre froide. C’est compréhensible. Mais maintenant, nous sommes dans une situation totalement nouvelle en matière de sécurité »... Il cherche à nous préparer à un monde de guerre.

Non vraiment, il n’y a aucun espoir du côté de l’OTAN dont tous les membres sont réduits à des vassaux des États-Unis. La France n’a rien à faire, rien à gagner dans cette alliance qui la prive de son indépendance politique et diplomatique, et qui l’entraîne sur tous les sentiers de la guerre.

Ce langage belliciste, François Hollande le pratique depuis son entrée en fonction : l’an passé le président voulait intervenir en Syrie où, pour combattre la contestation sociale, Bachar Al-Assad a fait le choix de militariser et d’internationaliser le conflit ; il y a eu les interventions françaises au Mali et en Centrafrique, et alors qu’il venait d’annoncer la participation de la France à la coalition militaire sous commandement américain en Irak en la conditionnant à un mandat de l’ONU qu’ils sont sûrs d’obtenir, le président se propose d’intervenir maintenant en Libye dont il sait, depuis son arrivée à l’Élysée, combien le pays est déstabilisé et le transformer en réservoir des forces islamistes du Grand Moyen Orient, et se trouve à l’origine même des problèmes survenus plus tard au Mali.

À chaque fois, la réponse est militaire, strictement militaire, alors qu’à chaque fois, ces situations de violence et de destruction se sont installées en plusieurs années et qu’il était possible de faire d’autres choix, d’autres politiques fondées sur le développement, la coopération et la solidarité avec pour objectif l’éradication de la pauvreté, et la sécurité dans tous les domaines : santé, éducation, habitat, emploi et la lutte contre les trafics...

La langue que François Hollande devrait parler en notre nom à tous est celles des nations et des peuples unis, libres, indépendants, égaux et souverains ; il devrait prôner la dissolution de l’OTAN et une refonte de l’ONU démocratisée, avec un Conseil de sécurité véritablement élargi et la revalorisation de ses principes fondateurs, de son rôle et de ses instances, notamment l’Assemblée générale, où chaque peuple compte pour un.

Nous ne pouvons nous résoudre à la situation du monde et il n’est pas de réponse simple aux crises que nous traversons, mais nous savons qu’il y a des choix possibles : soit la concurrence, l’injustice et la domination, soit l’égalité, la coopération et la solidarité.

En juin dernier, c’est ce deuxième choix qu’ont exprimé les 133 pays représentés au Sommet Groupe des 77+Chine en Bolivie. Leur objectif est de s’engager ensemble pour un « nouvel ordre mondial du bien vivre » qui implique un autre ordre économique international basé sur des échanges justes, sur un système monétaire international démocratique libéré de la domination des grandes puissances et du dollar, sur la nécessité d’un partage des savoirs et des transferts de technologie. La place de l’Europe devrait être à côté de ses pays au lieu de s’enfoncer dans la folie capitaliste. Il y a un autre avenir pour l’Europe. Au cœur du Forum de Sió Paulo, nous avons décidé de renforcer nos liens avec le PGE pour défendre cette Europe de la solidarité.

À l’opposé d’une ONU paralysée et fragilisée par « une petite élite », le G77 a exprimé sa vision d’une ONU qui respecte le multilatéralisme et se fasse un instrument de coopération entre les peuples. Ignoré des grands médias internationaux, le Sommet a exprimé une critique forte des politiques néolibérales, et de l’échec des Objectifs du Millénaire pour le développement qui devaient être atteints en 2015.

Le sommet du G77+ Chine a adopté un plan d’action qui prévoit des actions en faveur de la démocratisation de l’ONU, la restructuration du système financier et des priorités de croissance, réduction des inégalités et développement. Et ça ne s’arrête pas là . Où est la France ? Elle est dramatiquement absente.

Après des années de démarches infructueuses aux réunions de G7 et G8, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud ont annoncé cet été la création d’une Banque de développement mettant 100 milliards de dollars à la disposition des États pour le financement du développement, notamment par la création d’infrastructures, et d’un fonds de réserve qui donne accès aux divises nécessaires pour faire face aux crises financières, aux fuites des capitaux, aux déséquilibres des balances de paiements, et pour se prémunir des injonctions du FMI. Cette banque devrait rendra moins vulnérables les États face marchés financiers et , surtout face à la domination des institutions de Brettons Woods contrôlés par les États-Unis et leurs alliés.

Ces deux événements politiques et les suites qui vont en découler, montrent que de véritables alternatives existent et qu’elles sont en marche. Il faut les faire connaître, l’espoir existe, la confiance peut renaître. Nous pouvons nous aussi nous mettre au travail en France, en Europe avec ces ambitions, en élaborant nos solutions : c’est ce que nous voulons lancer avec le premier Forum des alternatives en Europe en 2015, qui se tiendra en France.

Les enjeux du développement, ceux des ressources et biens communs universels, de l’éducation, de la santé, de la souveraineté alimentaire, du droit à l’énergie sont avec le désarmement les éléments clés de la bataille pour la paix.

De même la lutte solidaire contre le réchauffement climatique n’obérant pas la capacité des pays émergents dans leur développement, la lutte contre la dérégulation et contre les traités de libre-échange sont les voies qui concourent à construire ce monde de paix qu’on nous dit sans cesse illusoire. Le grand sommet sur le climat se tiendra à Paris. Le PCF a décidé de s’adresser à toutes les forces avec qui il travaille à l’international pour préparer le forum.

Oui « l’affirmation de la paix » est aujourd’hui « le plus grand des combats » car tout est fait pour empêcher les peuples de l’espérer et de la construire. Tout au contraire est facteur de division. On nous dit qu’un « monde sans leader » ne peut pas fonctionner et qu’à tout prendre, il faut accepter qu’il y ait un chef, que ce soit les États-Unis et leurs alliés dans l’OTAN.

Il ne faut pas nous laisser impressionner : un monde sans chef ne veut pas dire un monde sans loi ni droit. Ce dont nos peuples ont besoin c’est d’égalité et d’égalité devant le droit international comme d’égalité dans le droit au développement, de partage des ressources et des richesses, de démocratie.

Nous, communistes, serons présents sur tous ces fronts en même temps et avec toutes celles et tous ceux prêts à agir, penser, imaginer avec nous en France, en Europe et partout dans le monde. Les défis sont immenses et le capitalisme incapable d’y répondre à la satisfaction de tout le genre humain nous prépare inventer de nouveaux modes de développement et de production, amorcer la transition écologique, assurer l’éducation, la santé, la formation pour tous seront à la fois le chemin de la paix et son fruit.

Je vous invite de faire du 21 septembre, journée de la paix, une journée exceptionnelle. Oui redisons-le : « Jaurès, la grande paix humaine est possible ! »

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