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Lutte contre le logement insalubre


Le plan de lutte contre l’habitat indigne, mis en place par la ville de Lille, a permis de résoudre des situations désastreuses pour les familles [1]. Pourtant, le manque de communication dans les quartiers les plus touchés, la précarité des locataires de logements insalubres, la volonté de limiter l’efficacité pour ne pas trop influer sur les prix de marché et ne pas effrayer les propriétaires nous conduisent à adopter une approche plus méthodique et une stratégie de long terme pour enrayer le phénomène.

Il n’existe pas de données d’ensemble sérieuses sur l’ampleur de l’insalubrité [2]. Des aides existent, mais ne permettent souvent pas d’atteindre les objectifs fixés [3]. Seulement quelques centaines de logements ont donc été rénovés. Cette situation permet aux marchands de sommeil de continuer à prospérer [4]. Alors que les procédures de travaux d’office permettent de répondre aux cas les plus urgents, la municipalité doit mettre les marchands de sommeil au pied du mur.

Enfin, les insectes peuvent constituer un fléau (maladies, inconfort). De nombreux locataires doivent faire appel à des sociétés privées lorsque le propriétaire ne veut pas le prendre en charge. Ce n’est pas une fatalité.

Propositions :

  • Accompagner les locataires dans leurs démarches judiciaires vis-à -vis des propriétaires indélicats.
  • Systématiser les procédures judiciaires contre les propriétaires qui refusent de réaliser les travaux. Une équipe de fonctionnaires spécialisée sera constituée à cette fin.
  • Créer un service municipal de désinsectisation composé de personnel recruté au sein des entreprises spécialisées.
  • Remettre à plat l’action des structures existantes et créer une cellule unique s’attachant à travailler avec les associations des quartiers.
  • Communiquer auprès des propriétaires et des locataires en difficulté pour leur communiquer les solutions existantes. Une équipe chargée de communication sera créée à cet effet.
  • Mettre au point une charte des promoteurs.

Notes :

[1De nombreux logements anciens sont à rénover : 48 % datent d’avant 1948.

[2Il n’existe aucune estimation fiable du nombre de logements insalubres dans la commune de Lille. Beaucoup de logements vacants, non loués sont aussi insalubres.

[3L’une de ces aides, appellée « MOUS insalubrité » est emblématique : elle est réservée aux locataires de logement conventionnés alors que de nombreuses familles et individus sont obligés, faute de logements sociaux, de se loger dans le parc privé non conventionné.

[4Les locataires subissent la pression des propriétaires qui outrepassent leurs droits et délogent autoritairement certains locataires. D’autres locataires ont du mal à faire respecter leurs droits. Certaines plaintes ne sont tout simplement pas prises en compte.

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