La formation professionnelle doit être à la fois généraliste et spécifique. Spécifique puisqu’elle forme à un métier mais suffisamment généraliste pour ne pas enfermer le travailleur dans le carcan des « compétences », véritable graal du patronat, qui ne vise qu’à garantir une employabilité immédiate au détriment d’un emploi sur le long terme. Les formations professionnelles à des diplômés nationaux débouchant sur des recrutements en CDI sont un moyen de lutter contre l’insécurité sociale. Les entreprises doivent, dans la continuité, assurer la formation de leurs salariés à l’évolution de leur poste de travail pour garantir leur emploi et leur permettre de progresser dans l’entreprise, notamment par la Validation des Acquis et de l’Expérience.
Le Front de Gauche défendra cette conception de la formation, qui fait partie intégrante du temps de travail et permet au travailleur de garantir son parcours professionnel contre le concept de travailleur « kleenex » subissant des formations ne répondant qu’à des besoins d’emploi à court terme. Inscrire la formation dans ce modèle reviendrait à institutionnaliser la précarité, sans maintenir les emplois pour autant. En effet, ce modèle libéral est synonyme de précarité sociale et professionnelle transformant le travailleur en variable d’ajustement aux besoins immédiats des entreprises.
La commune défendra le service public de la formation en luttant notamment pour la sauvegarde de l’AFPA [1] et les GRETA [2].