C’est d’ailleurs au lendemain de la venue du leader du Front de gauche qu’Édith Gabrelle a été contactée pour représenter le mouvement lors des législatives dans la 4e circonscription. Absorbée par la campagne de la présidentielle, elle n’y avait pas pensé, elle la fille d’un maire PC - celui de Tressin - mais qui n’a jamais eu l’envie de se carter. À 50 ans, La Madeleinoise n’a pas hésité. Parce que le Front de gauche, comme elle, défend des combats au quotidien, « pour la dignité ».
Pour cette première, Édith Gabrelle part au combat avec un habitué des joutes politiques, Pierre-Yves Pira. Le conseiller municipal d’opposition à Lambersart, issu du mouvement antilibéral, avait été suppléant en 2007 dans la 3e . Le voilà de retour dans le fief de « son » maire, Marc-Philippe Daubresse, par ailleurs député sortant, « incarnation du professionnel de la politique qui cumule les mandats ».
Si les deux militants du Front de gauche taclent, ils n’entendent pas passer leur campagne à tailler les candidats des « gros » partis. Ils ont leurs priorités et ont à coeur de les défendre : la politique du logement, l’accès aux soins ou encore de l’enseignement. « L’académie de Lille est l’une des plus touchées par la suppression des postes », rappelle celle qui, au quotidien, travaille dans l’Éducation nationale comme assistante sociale. « L’urgence est de répondre à la précarité des personnes », ajoute Pierre-Yves Pira. Les réponses, pour ces militants, sont dans la profession de foi de Jean-Luc Mélenchon. Des mots et des idées plutôt que des chiffres, même les leurs. Leur score au soir du 1er tour des législatives ? « On ne parle pas politique en termes de chiffres », tranche Pierre-Yves Pira.
Le Front de gauche organisera une assemblée citoyenne le 27 avril, à 19 h, à la fondation Ledoux, à Wambrechies. •