Est-ce faisable ?
Certaines villes ont tenté l’expérience de la gratuité des transports, mais celleci a un coût : supprimer le ticket C’est revoir fondamentalement le financement des Transports en Commun. Le prix du ticket représente moins de 44% du chiffre d’affaire de Transpole : c’est-à dire 86 millions d’euros. Rendre l’accès aux transports gratuit revient donc à transférer ce budget vers la fiscalité
Qui paierait ?
Cela mériterait une étude approfondie. Plusieurs scénarios sont possibles :
- Les Entreprises pourraient participer au financement, comme en région Parisienne où 50% des dépenses des salariés en matière de transports sont remboursés par l’employeur.
- L’impôt permet à chacun de payer en fonction de ses moyens le coût global des transports. Ce fonctionnement serait alors plus juste socialement. Depuis plus de 2 ans, le groupe communiste de la LMCU demande une étude de faisabilité sur la gratuité des transports - refusée jusqu’à ce jour. Cette étude pourrait constituer un bon point de départ à l’élaboration d’un nouveau mode de gestion des transports publics, plus juste, économe et innovante.
Cela rendra t-il les transports plus chers ?
Au contraire, une partie du chiffre d’affaire de transpôle sert à acheter les distributeurs automatiques, imprimer les tickets vendus sur le réseau ou encore payer la communication sur les offres tarifaires de Transpôle. Instaurer la gratuité, c’est s’affranchir de ces dépenses.
Cela ne risque t-il pas de provoquer davantage de vandalisme ?
En 2001, La ville de Chateauroux, a suivit l’exemple de Compiegne et Colomier : les transports y sont devenu gratuits. Cette ville n’a pourtant pas été témoin d’une recrudescence de vandalisme dans ses bus non-payants. C’est le facteur humain qui stoppe la violence : les dégradations et les nuisances peuvent être palliées par une présence accrue de médiateurs dans les stations de métro et dans les transports.
Quelles pourraient être les conséquences de la gratuité des transport ?
Plus d’égalité sociale
- Les métros, bus et tramway seraient accessibles à tous, quel que soit le revenu ou la situation sociale
- La facilité d’accès aux transports en commun désenclaverait les quartiers les plus fragiles. Ce qui permettrait plus de mobilité entre lieu de résidence, lieu d’études, lieu de travail et lieu de loisir.
- Précarité oblige, les périodes de recherche d’emploi sont de plus en plus fréquentes tout au long de la vie. Ces périodes sont caractérisées par le stress et l’inquiétude vis-à -vis des parcours professionnel. La gratuité des transports assurerait à chacun la liberté de déplacement nécessaire à la recherche d’emploi sans avoir à courir après les demandes de remboursement de transport.
Plus écologique
La gratuité des transports en commun encouragerait les automobilistes à laisser le volant pour emprunter un moyen de transport moins onéreux et moins polluant. Ce qui aurait pour effet de limiter les pics de pollution sur la métropole.
Plus d’argent pour développer les transports.
Avec les économies sur l’achat de distributeurs et de composteurs, c’est autant d’argent qui participerait au développement de nouvelles lignes ou à l’achat de nouvelles rames pour le confort de chacun.
Une ville plus dynamique
Les transports gratuits dans une métropole de la taille de Lille seraient une première en France. Cette innovation pourrait favoriser l’image touristique de Lille.
Comment mettre en place la gratuité ?
Une étude de faisabilité doit être menée pour savoir combien coûte la gratuité. Nous savons que rendre les transports gratuits reviendrait à transférer 80 millions d’euros vers les charges fiscales (soit 7 euros par mois et par habitant : on est loin du prix du ticket mensuel à 42 euros... ). Mais une étude doit être réalisée pour connaître les modalités et les effets de ce transfert. Cette étude demandée depuis 2 ans par les élus communistes a jusqu’à maintenant été refusée par les groupes PS et UMP de la communauté urbaine.