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Séminaire : l’enjeu des retraites

Espace Marx Nord/Pas-de-Calais Séminaire 2009-2010 : Analyse critique des mutations du capitalisme Économie – politique – sociétés

Lieu : Espace Marx, 6 bis rue R. Salengro, 59260 HELLEMMES (métro Marbrerie)

Mardi 25 mai 2010 (19h–21h)

Président de séance : Richard Sobel (Espace Marx)

Intervenant : Bernard Friot, économiste et sociologue

Discutant : Martine Debels, syndicaliste, responsable de la polititique revendicative - Union Départementale CGT Nord


Le débat sur les retraites suppose bien sûr de démonter l’imposture de « l’argumentaire » réformateur, qui est tout simplement ridicule avec ses épouvantails de la démographie ou du déficit, qui ne trompent que ceux qui veulent l’être à tout prix.

L’expérience, aujourd’hui massive de l’illégitimité des décisions économiques des actionnaires et des dirigeants et de la toxicité des marchés financiers, rend audible – et nécessaire – un discours très offensif sur les deux nouveautés inouïes de la pension de retraite comme salaire continué financé sans accumulation financière. Leur salaire à vie offre aux retraités la liberté et le bonheur de mettre en oeuvre leur qualification sans soumission au marché du travail, sans employeur, sans dictature du temps de travail. Son financement sans épargne, alors que les droits à pensions représentent un engagement aussi massif et de plus long terme que l’investissement, montre que celui-ci peut être financé sans aucune accumulation financière.

La retraite comme salaire continué nous montre que l’on peut travailler sans marché du travail et donc sans employeur, que l’on peut investir sans investisseur et donc bannir les droits de propriété lucrative au bénéfice de la propriété d’usage, et – cerise sur le gâteau – que l’on peut démocratiser la création monétaire en la fondant sur l’attribution à chacun, de la fin du lycée à sa mort, d’une qualification personnelle.

La retraite fournit une des clés de la sortie du capitalisme, et c’est pourquoi les réformateurs sont si acharnés, depuis 1987, à transformer le salaire continué en son contraire, le revenu différé, sur le modèle suédois. S’ils réussissaient à rabattre la pension – contrepartie (comme tout salaire) de l’aujourd’hui de la qualification du retraité – en contrepartie du passé de ses cotisations, alors ils maintiendraient les travailleurs dans le statut de mineurs sociaux niés comme producteurs. L’âge de soixante ans doit être affirmé comme l’âge politique auquel on entre dans une seconde carrière avec, à vie, 100% de son meilleur salaire, pour explorer, pour tous, les voies d’un tra

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