Fête de l’Huma
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Intervention de Pierre LAURENT Secrétaire national du PCF

Extrait : « Nous avons changé d’époque. C’est terminé le XXe siècle à la fin duquel le capitalisme prétendait être l’horizon indépassable de l’histoire ! C’est d’une autre civilisation dont nous avons besoin ! Et, c’est parce que – j’en suis convaincu – nous sommes aujourd’hui de plus en plus nombreux à penser que le temps est venu de penser l’avenir autrement, c’est parce que nous sommes des millions à penser que les factures de la crise capitaliste nous mènent à la catastrophe, c’est parce que nous sommes des millions à refuser d’embarquer dans la machine à remonter le temps de Nicolas Sarkozy, oui, c’est pour cela que le combat sur les retraites a pris, en quelques mois, l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui. Et rien, nous ne lâcherons rien, nous allons vous battre Monsieur Nicolas Sarkozy. »

Retrouvez ici la totalité du discours de clôture de la fête de l’Huma


Cher(e)s ami(e)s, cher(e)s camarades, Nous venons d’entendre l’appel lancé par Florence Aubenas à cette tribune pour la libération de Stéphane Taponier, Hervé Ghesquière, et de leurs co-équipiers afghans. Ces journalistes de France 3 sont détenus depuis maintenant 257 jours. Dans ce haut lieu de la solidarité internationale qu’est la Fête de l’Humanité, je veux dire tout mon soutien et celui du Parti communiste à toutes celles et ceux qui mènent ce combat pour leur libération et en premier lieu à leurs familles. Oui, il y a urgence ! Libération de Stéphane Taponier et d’Hervé Ghesquière. Libération de leurs coéquipiers afghans !

En renouvelant cet appel, j’ai malheureusement en mémoire les odieux commentaires venus de l’Élysée à l’annonce de leur enlèvement qui osaient reprocher à ces hommes courageux d’avoir pris des risques « inconsidérés ». Non, Monsieur le président, il n’y a rien « d’in-con-si-dé-ré » au fait d’informer le monde de la réalité de la guerre d’Afghanistan ! Ces hommes ont fait leur métier avec courage et responsabilité. Ce ne sont pas les journalistes qui rendent le monde dangereux. Notre devoir commun est de les sortir de là au plus vite. Notre devoir commun est de mettre fin à la guerre.

En cette 80e Fête de l’Humanité, rappelons-nous les mots de Paul Vaillant-Couturier : « L’intelligence, disait-il, défend la paix. L’intelligence a horreur de la guerre ».

Alors oui, mes amis, mes camarades, il est temps de laisser parler l’intelligence et de crier tous ensemble : Retrait des troupes ! Retrait des troupes de l’OTAN et des troupes françaises d’Afghanistan ! Oui, nous le proclamons ! Il n’y aura d’avenir commun pour les peuples que dans un monde de paix, de coopération et de solidarité ! Un monde où le droit international est respecté. Un monde où l’égalité des droits est la règle. Un monde où les peuples sont libres. Ne nous résignons jamais aux injustices qui défigurent notre planète. Je pense en particulier à celle qui maintient un peuple dans la pauvreté, l’humiliation et le désespoir : j’ai nommé l’oppression par l’Etat d’Israël du peuple palestinien.

Solidarité avec les Palestiniens. Solidarité avec l’ensemble des peuples opprimés ! L’impunité des dirigeants israéliens, ça suffit ! Oui, il faut deux Etats vivant en sécurité, avec un Etat palestinien dans les frontières de 1967 ayant Jérusalem-Est pour capitale. Oui, nous exigeons le démantèlement des colonies et du mur d’annexion, la fin du blocus de Gaza, la libération de tous les prisonniers, la libération de Guilat Shalit et Salah Hammouri, la libération de Marwan Barghouti et des 10.000 prisonniers palestiniens ! Oui, nous appelons à amplifier la campagne internationale et non-violente de boycott et de sanctions qui grandit, y compris en Israël. Car la solidarité internationale peut avoir raison de l’injustice, pour le droit et la paix ! J’ai commencé par ces mots, mes amis, mes camarades, parce que voilà bien ce qui nous oppose à  ce monde capitaliste. Leur logique, c’est la guerre au service des intérêts d’une minorité de nantis. Notre objectif doit être la paix et la coopération au profit de toute l’humanité.

Depuis bientôt trois ans et demi, nous subissons, avec Nicolas Sarkozy, le pouvoir le plus rétrograde, le plus brutal, le plus autoritaire qu’il ait été permis d’imaginer.

Ce pouvoir n’a aucune espèce de respect pour le travail et les travailleurs. Il rassemble une bande, la nouvelle aristocratie financière, celle qui cherche son profit dans le casino financier du capitalisme mondialisé. Il est en guerre contre le monde du travail. Et il faut nous, le monde du travail, leur déclarer la guerre, une guerre citoyenne et pacifique.

Cet été, en prononçant son discours à Grenoble, le président de la République a prétendu au nom de la sécurité déclarer la guerre aux voyous et aux trafiquants. Mais la seule sécurité dont ce pouvoir, ces hommes de main, Sarkozy, Fillon, Hortefeux, Woerth et Besson se soient jamais occupés, c’est celle des transactions financières ; c’est celle des profits du CAC 4O et des grandes banques ; c’est celle des grosses fortunes. Alors, assez d’hypocrisie et de sales manipulations ! Le pouvoir de Nicolas Sarkozy et du Medef, c’est la guerre aux salaires, au pouvoir d’achat populaire, aux garanties collectives, aux CDI pour faire place nette aux profits financiers !

Savez-vous que les vingt premiers groupes du CAC 40 viennent d’accumuler en pleine crise un trésor de guerre de 80 milliards d’euros ! Savez-vous que l’un des premiers d’entre eux, Sanofi-Aventis, supprime aujourd’hui des milliers d’emplois, délocalise le potentiel industriel français et se permet, dans le même temps, de réaliser une OPA de plus de 15 milliards d’euros sur une firme américaine. Vous avez bien entendu, mes amis : 15 milliards d’euros !

Savez-vous que Total refuse toujours de redémarrer la raffinerie de Dunkerque malgré le jugement qui a donné raison aux salariés en lutte. Eh bien, vous savez, à combien se monte le rythme mensuel moyen de ses profits ? Un milliard d’euros ! Ça laisse rêveur, non ? Un milliard d’euros par mois ! Le pouvoir de Nicolas Sarkozy et du Medef, c’est la guerre aux services publics, à la Poste qu’il faut privatiser, à l’hôpital public qu’il faut dépecer pour dégager le terrain aux cliniques privées, à l’école qu’il faut désorganiser pour mieux marchandiser la formation. La seule innovation pédagogique dont ce gouvernement se soit montré capable à la rentrée, c’est d’envoyer des milliers d’étudiants enseigner sans aucune formation. Et ce sont les mêmes, les champions du mépris pour les enseignants et leurs élèves, qui viennent s’indigner de la moindre étincelle de violence dans les établissements. De qui se moquent-ils ? La légion d’honneur, Monsieur Sarkozy, ce n’est pas au gestionnaire de la fortune Bettencourt, à  monsieur Patrice de Maistre, qu’il faut la remettre, avec ou sans lettre de recommandation d’Eric Woerth ! C’est aux personnels de santé, aux enseignants, à tous les agents qui travaillent dur pour l’intérêt général et ne récoltent aujourd’hui que le mépris. En la méritant vraiment ! Guerre, encore, contre les libertés, la République et ses valeurs, guerre aux Roms, aux pauvres, aux jeunes, aux « Français d’origine étrangère » ! En prononçant le discours de Grenoble, vous avez sali la France, Monsieur Sarkozy. Vous avez trahi ses idéaux républicains. Le 4 septembre, le pays vous a adressé le carton rouge que cette politique indigne méritait.

Non, la France ne se reconnaît plus dans votre politique, Monsieur Sarkozy et le monde, non plus, n’y reconnaît plus la France ! Je veux ici rendre hommage, une nouvelle fois, à tous ces militants de la solidarité, qui ne se plient pas à vos lois liberticides, qui poursuivent, obstinément, sans relâche, leur travail de solidarité ! Je veux ici rendre hommage, une nouvelle fois, aux travailleurs sans papiers qui, avec un incroyable courage ont fait reculer l’arbitraire et l’exploitation après huit mois d’une grève exemplaire ! Et nous serons tous je l’espère au rendez-vous du concert rock sans-papiers samedi prochain à Bercy.

Voilà la France dans laquelle nous nous reconnaissons, celle qui mêle ses couleurs pour s’unir autour d’une seule et même devise « Liberté, Ega-li-té, Fraternité » ! Le pouvoir de Nicolas Sarkozy et du Medef, c’est la guerre, encore et toujours, contre les droits des femmes, premières visées par les inégalités salariales, le temps partiel subi, la réforme des retraites. C’est la guerre contre les jeunes, condamnés à la précarité, assimilés à une classe dangereuse, suspectés de délinquance uniquement parce qu’ils vivent dans des quartiers populaires...

Et bien, nous, nous pensons qu’il est grand temps d’en finir avec ce monde, avec ce régime despotique et archaïque. A l’opposé de ce monde machiste et anti-jeunes, nous croyons que le temps est venu d’une nouvelle ère d’égalité, où l’émancipation des femmes et l’épanouissement des jeunes libéreront l’humanité toute entière de ses dominations !

A l’opposé de ce monde du fric à tout prix, nous croyons au contraire que le temps est venu d’une nouvelle ère démocratique où la puissance du peuple primera sur celle de l’argent, où la reconnaissance et la libération du travail humain primeront sur son exploitation ! A l’opposé de ce monde du tout concurrentiel, nous croyons que le temps est venu d’une nouvelle ère du bien commun et du service public. A l’opposé de ce monde de la peur et de la stigmatisation, nous croyons que le temps est venu d’une nouvelle ère de fraternité où la libre circulation des femmes et des hommes prendrait le pas sur la libre circulation des capitaux ! Oui, nous voulons une révolution sociale contre le pouvoir des marchés financiers, une révolution citoyenne et démocratique contre la monarchie sarkozyste, une révolution de nos modes de vie contre les logiques de profit qui nous aliènent.

Voilà le monde pour lequel nous combattons !

Je suppose que vous n’avez pas eu le temps de suivre les travaux de l’université du Medef... Laurence et ses petits camarades ont soigneusement évité de dire un mot de trop sur les retraites et ont préféré deviser sur, devinez quoi ? L’ « Étrangeté du monde » et son « mode d’emploi »...

Eh bien, on peut le leur accorder, leur monde est effectivement bien étrange. Quand on sait que 3% de la fortune personnelle de Madame Bettencourt, c’est-à -dire 460 millions d’euros, suffirait à l’ONU pour secourir le Pakistan après les dramatiques inondations qui l’ont ravagé et que le peuple pakistanais attend toujours cette aide, oui, nous avons la nausée !

Quand on sait que le géant pétrolier BP a déversé 780 millions de litres de pétrole dans la mer, souillant l’un des écosystèmes les plus riches de la planète, et tout cela pour faire une économie de quelques dizaines de milliers de dollars sur des valves de sécurité... oui, nous avons la nausée. Alors quand le Medef parle d’« Étrangeté du monde » et de son « mode d’emploi », il faut décidément comprendre : « Étrangler le monde, mode d’emploi » ! Et, franchement, cette mondialisation capitaliste qui pollue, qui tue, qui exploite et asservit fait désormais peser une grave menace sur l’avenir de l’humanité et de la planète.

Nous avons changé d’époque. C’est terminé le XXe siècle à la fin duquel le capitalisme prétendait être l’horizon indépassable de l’histoire ! C’est d’une autre civilisation dont nous avons besoin ! Et, c’est parce que – j’en suis convaincu – nous sommes aujourd’hui de plus en plus nombreux à  penser que le temps est venu de penser l’avenir autrement, c’est parce que nous sommes des millions à penser que les factures de la crise capitaliste nous mènent à la catastrophe, c’est parce que nous sommes des millions à refuser d’embarquer dans la machine à remonter le temps de Nicolas Sarkozy, oui, c’est pour cela que le combat sur les retraites a pris, en quelques mois, l’ampleur que nous connaissons aujourd’hui. Et rien, nous ne lâcherons rien, nous allons vous battre Monsieur Nicolas Sarkozy. Nicolas Sarkozy en a fait une bataille majeure mais le pays aussi : chacun l’a peu à peu compris, c’est d’un choix de société essentiel dont il est question. D’un côté, ceux qui ignorent la souffrance au travail, le repos mérité, la solidarité partagée et qui sont prêts à sacrifier cette conquête majeure du droit à la retraite à 60 ans, qu’ils ne considèrent que comme un coût, sur l’autel de la relance des profits financiers. De l’autre, ceux qui, comme nous, pensent que le temps est venu d’une nouvelle ère de civilisation où le temps travaillé et le temps de repos sont réconciliés, une ère de formation et de culture, une ère d’emplois utiles pour tous, une ère où la solidarité entre les générations garantit l’accès de tous à  une vie décente et aux mêmes droits.

Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’espérance de vie permettrait de travailler jusqu’à 67 ans. Une étude qui vient d’être publiée indique que l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans pour les hommes et de 64 pour les femmes. La souffrance au travail, messieurs du gouvernement et du patronat, vous ne connaissez peut-être pas mais cela existe ! Et je dis aux travailleurs de ce pays : soyez fiers, relevez la tête car c’est vous la richesse de la France ! Nous vivons une mobilisation sociale phénoménale. Le peuple est en train de reprendre la main. Des millions de femmes et d’hommes ont uni leurs forces et sont parvenus à enrayer la mécanique gouvernementale.

Nous étions plus de 2 700 000 le 7 septembre ! Et ce n’est pas fini ! Le pouvoir a peur et se braque parce que cette mobilisation sociale lui pose LA question qu’il évite constamment : pourquoi protéger le capital au détriment des hommes ? Ce pouvoir est démasqué ! Et, quoi qu’il arrive, rien ne sera comme avant. Dans ce quinquennat Sarkozy, il y aura un avant et un après 7 septembre ! Cet après-7 septembre, il nous faut maintenant l’écrire ensemble. Nous devons nous donner tous les moyens de gagner et de battre Sarkozy.

Investissons toutes les assemblées électives, envahissons les places publiques, rassemblons-nous et donnons de la voix. Amplifions la campagne de pétitions lancée par le Front de Gauche – le Parti communiste et le Parti de gauche.

Faisons connaître à ce pouvoir notre détermination. J’ai dans la main une très belle carte postale sur laquelle on peut lire : « Assez Sarkozy, nous ne lâcherons rien ! ». Eh bien cher amis, cette carte postale, je vous propose d’en envoyer des millions d’exemplaires à l’Elysée. Puisque c’est gratuit d’écrire à notre cher Président, nous n’allons pas nous en priver ! Que le gouvernement ne rêve pas d’une pause sociale, nous serons encore mobilisés le 15 septembre dans tout le pays, et je vous appelle à être nombreux ce jour-là à 12h place de la Concorde devant l’Assemblée nationale à l’appel de l’intersyndicale Ile-de-France ! Et nous serons encore plus nombreux le 23 septembre à faire grève et à battre le pavé ! Et nous les battrons ! Je veux ici saluer le combat des parlementaires communistes à l’Assemblée nationale. Bravo ! Le contre-projet de loi qu’ils ont élaboré avec leurs partenaires du PG démontre qu’une autre réforme des retraites est nécessaire et possible. Bravo à eux. Je crois qu’on peut les applaudir. L’annonce de l’adoption à l’Assemblée de l’article qui recule l’âge du départ à la retraite à 62 ans ne doit pas nous arrêter. Ce qui a été fait peut être défait. Nous y sommes déjà parvenus en 2006 quand nous avons obligé le pouvoir à reculer sur le contrat première embauche après son adoption par l’Assemblée nationale. Nous pouvons encore réussir cette fois-ci. Et je veux le dire, c’est le devoir de toutes les forces de gauche d’être à la hauteur. Les salariés sont unis, ils ont besoin d’un engagement sans faille en faveur du maintien de la retraite à 60 ans à taux plein et sans rallongement de la durée de cotisation ! L’argent existe, faisons payer les revenus financiers. C’est, soyez-en sûrs, l’engagement que prend le PCF ! Et je veux y insister aujourd’hui devant vous, dans cette bataille, c’est déjà l’après-Sarkozy qui s’écrit.

Nous devons construire ensemble les engagements clairs et sans ambiguïté que les forces de gauche devraient porter : des engagements clairs sur les services publics, sur l’emploi, sur l’éducation... Oui, clairs et sans ambiguïté dans tous les domaines. Je le dis tout net : nous le savons tous, la gauche n’est toujours pas à la hauteur de ce défi.

C’est pour cette raison que le Parti communiste, le Parti de gauche, la Gauche unitaire ont engagé la construction d’un Front de gauche. Un front de lutte, de rassemblement et d’élaboration politique qui, du coeur de la gauche, a déjà  ouvert un chemin d’espoir et où toutes celles et tous ceux qui le veulent peuvent se retrouver.

Nous allons mettre toute notre énergie à lui donner un élan nouveau car le temps est venu de remettre au centre de gravité de la gauche les défis dont elle n’aurait jamais dû se détourner ! Nous ne voulons plus d’une société qui dés-humanise notre vie. Nous ne voulons plus d’une politique à la solde des marchés financiers. Contre le pacte de l’argent qu’ils ont scellé au Fouquet’s en 2007, le temps est venu de construire, ensemble, un pacte d’union populaire. Contre la solidarité du Fouquet’s doit grandir une autre solidarité, la solidarité du peuple !

Oui, union populaire pour satisfaire les besoins humains en prenant l’argent là où il est ! Union populaire pour une société de nouvelles libertés dans les entreprises comme les institutions ! Union populaire pour une société d’égalité des droits et de redistribution équitable des richesses, une société fraternelle, solidaire et de partage au service du bien commun. Oui mes amis, construisons ensemble un pacte d’union populaire pour une société où l’épanouissement de chacun est la condition de l’émancipation de tous ! Ce projet partagé, je peux vous l’assurer, nous le porterons unis et rassemblés quand viendront les échéances politiques de 2012.

Au Front de gauche, la guerre des ego n’aura pas lieu. La politique spectacle c’est ce qui tue la politique. Ne vous laisser pas confisquer le débat politique. Je vous lance un appel, à vous toutes et tous qui êtes engagés dans les mobilisations sociales : mettez autant d’énergie à vous mêler de ce débat. Faites-en votre affaire. Vous pouvez compter sur nous, vous pouvez compter sur moi, pour mettre le parti communiste au service de cette ambition. En parcourant les allées de la fête, des milliers d’entre vous ont déjà laissé leurs coordonnées pour participer à l’élaboration de ce pacte. Vous êtes très nombreux à vouloir en être tout de suite ! Et, quand je vois le climat de mobilisation sociale qui règne dans ce pays, je me dis que dans quelques mois, nous pouvons être des centaines de milliers de citoyens, de salariés, de militants syndicaux, associatifs, à nous retrouver dans cette démarche. Les communistes feront tout pour atteindre ce résultat !

*

Chers amis, chers camarades, quelques mots justement sur le parti communiste lui-même. Depuis mon élection au secrétariat national de ce parti, j’ai eu droit à tous les poncifs possibles et imaginables : nous allions mourir à petit feu ou bien être avalés tout cru. Je veux le dire ici, celui qui enterrera ou avalera le parti communiste n’est pas encore né ! Je sais le travail qui est devant nous pour conduire avec succès le chantier du renouveau du parti communiste. Les premiers mois que je viens de passer à la tête de ce parti me confirment l’immense potentiel de notre collectif militant et la disponibilité nouvelle de beaucoup d’entre vous à l’égard de nos idées et de nos combats. La gauche a besoin du parti communiste et c’est aussi votre affaire.

*

Chers amis, chers camarades, Les 4 et 7 septembre derniers dans les rues du pays et puis, ici à La Courneuve, durant tout ce weekend, c’est la vie qui a parlé ! C’est la vie qui reprend le dessus ! La vie est du côté de tous ceux qui se sont levés pour une réforme juste et solidaire des retraites, La vie est du côté des salariés courageux de Total Dunkerque, de ceux de Manpower Nanterre, ceux de Continental-Foix, des enseignants et des personnels des hôpitaux publics, La vie est du côté des militants des réseaux Education sans frontières, et des travailleurs Sans- Papiers !

La vie est du côté de tous ceux qui résistent, se rassemblent, s’unissent et refusent de se laisser sacrifier et sacrifier leurs enfants ! Le temps est venu pour le peuple de reprendre le pouvoir. Unissons nos forces car le temps est venu de changer d’ère !

Oui ! Mes amis, mes camarades, unissons nos forces. Oui, comme nous y appelait Ferrat, « il est temps que le malheur succombe » !

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