Sur les sujets locaux, par contre, ils se montrent plus discrets, en tout cas moins médiatiques. Question de méthode, expliquent-ils. « Il y a une pratique, un respect entre élus, précise Hugo Vandamme, conseiller municipal depuis un peu plus d’un an. Quand on a une question à poser à un autre élu de la majorité, on n’alerte pas d’abord la presse. » Suivez son regard... vers les Verts. Pas question, non plus, de « saucissonner les projets du programme municipal » ajoute Michèle Demessine, l’adjointe aux sports. « On était globalement d’accord sur ce programme, inutile de revenir sur chaque point. » Question d’exigences Pourtant, des nuances existent. Peut-être pas sur la piétonnisation de la Grand’Place - « mais qui s’intéresse à ce sujet dans les quartiers populaires ? » - mais sur la politique économique et sociale : « Je pense avoir une réelle différence avec Pierre de Saintignon sur les exigences envers les entreprises », souligne Hugo Vandamme. Ce que l’élu réclame, et les autres communistes avec lui : que les emplois créés par l’arrivée d’entreprises reviennent aux Lillois, donc que ceux-ci y soient préparés. Sur les transports aussi, le PCF se distingue en prônant un « droit universel » aux transports publics, donc la gratuité pour tous. « On n’arrive pas à avoir ce débat en communauté urbaine », déplore Michèle Demessine qui avait voté contre la hausse de tarif proposée par le Vert Éric Quiquet. Mais dès qu’on aborde les questions de stratégie électorale, les réponses se font plus floues. Le PCF lillois veut « élargir la démarche de rassemblement » initiée lors des Européennes avec le Front de gauche. D’accord mais avec qui ? « On ne veut pas rejoindre une majorité mais construire une majorité », répond Jean-Claude Cuvelier, un membre de la section. Il faudra se contenter de cette belle formule.
Y. Martin