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Journée Nationale de la Résistance à Lille et Lomme

Hier, mercredi 27 mai, Journée Nationale de la résistance, les communistes de Lomme et Lille ont rendu hommage aux résistantes et résistants de la métropole lilloise. Vous retrouverez ici les prises de parole de Thibault Delrœux, membre de la direction du PCF Lille et de Pierre Verquin, membre de la direction des Jeunes Communistes du Nord.


Intervention de Thibault Delrœux pour le Parti Communiste Français :

"Nous, communistes de Lille et de Lomme, nous réunissons aujourd’hui pour célébrer la Journée Nationale de la Résistance qui a pour nous valeur de commémoration puisque à cette occasion nous rendons hommage à nos camarades tombés dans la lutte contre l’occupant.

Nous avons aujourd’hui une pensée particulière pour nos camarades Michel Defrance et Guy Béziade, camarades résistants qui nous ont quitté récemment.

Cette journée fait référence à la première réunion du CNR (Conseil National de la Résistance), le 27 mai 1943. Les communistes ont plus que pris leur part à ce grand mouvement de libération et d’émancipation qui, sur les cendres du combat, a construit la France d’après-guerre et son modèle social si constamment attaqué depuis.

Pour nous, cette journée est aussi le moment de saluer la mémoire de nos camarades tombés dans la lutte contre l’occupant allemand et le régime collaborationniste.

Il est très difficile d’imaginer ce qu’ont vécu nos camarades d’alors, nos résistants. Ils et elles ont connu des souffrances que nous ne pouvons pas nous représenter. Ils ont été saisis par des terreurs que nous n’avons pas éprouvées. Ils ont été mus par une ferveur dont il nous est difficile d’imaginer la grandeur et l’intensité.

En choisissant de lier leurs destins aux tourments de l’Histoire, ils ont souvent sacrifié les jeunes gens qu’ils étaient à un idéal de liberté, de justice et surtout de dignité humaine. Aujourd’hui nous saluons leur combat et leur victoire.

Face à eux, il y avait l’enfer. Les fascismes, nés de la guerre, de la misère, de la peur et de la haine, soutenus par les patronats nationaux , empoisonnaient l’Humanité partout où s’exerçait leur joug.

Dans les camps de la mort des nazis, ils détruisaient la chair des hommes, des femmes, des enfants, et cela ne leur suffisait pas. Ils voulaient détruire leur histoire, leur mémoire, leur culture, enfin leur humanité. C’est pourquoi, aujourd’hui encore, nous communistes, sommes les frères et les sœurs en humanité de tous les déportés, les torturés, les exécutés juifs, tziganes, résistants, communistes, homosexuels, handicapés, syndicalistes, toutes celles et tous ceux foudroyés par le grande machine de violence et de mort de l’Allemagne nazie.

Il y a quelques années, on entendait parfois que certains pays - l’Allemagne, l’Espace, la Grèce... - étaient, du fait de leur Histoire, immunisés contre le fascisme. Aujourd’hui, nous savons tous qu’il n’en est rien, et que la menace fasciste pèse sur tous les peuples européens, avec plus de force qu’elle ne l’avait jamais fait depuis la Seconde Guerre Mondiale.

C’est pourquoi cette journée est si importante pour nous. Pour nous souvenir et transmettre cette mémoire de lutte, de courage et de dévouement qui, maintenant et toujours, doit éclairer le chemin sur lequel nous avançons.

Pour défendre l’esprit de la Résistance, la mémoire des résistants et du CNR, pour leur être fidèles, défendons et poursuivons d’abord leurs conquêtes.« 

Intervention de Pierre Verquin pour le MJCF Nord :

 »Je ne vais pas faire dans l’historique parce que si nous sommes ici, nous savons très bien ce qui s’est passé, nous connaissons tous assez bien la barbarie nazie, la bestialité, la terreur, l’immonde que ça a été partout sur le territoire national mais particulièrement ici en zone interdite, dans la région, où les massacres puis les rafles qui ont suivi ont été d’une violence extrême. On sait. On ne sait peut-être pas assez. Mais on sait.

Et notre devoir à nous, en venant ici porter hommage à nos morts, aux morts du Parti communiste évidemment qui se sont battus mais aussi aux morts des jeunes communistes, des nombreux jeunes qui ont donné leur vie, pour la Liberté et pour la France, notre devoir à nous ce n’est absolument pas de ressasser le passé. Quand on est Jeune communiste, quand on est jeune en général, mais quand on est communiste en plus on a évidemment besoin de modèles. Et la Résistance, pour la jeunesse, c’est un modèle.

Alors évidemment, en tant que communistes, matérialistes, il est évident qu’on ne va pas recréer de toutes pièces la Résistance, on ne va pas la reconstituer et ça n’est pas notre objectif. Mais globalement, si les communistes y ont tant participé c’est que la Résistance portait des idées de liberté, des idées sociales, elle portait la Lutte des classes. C’était la lutte des classes, la Résistance.

Et c’est là que, par les temps qui courent, généralement évidemment, mais particulièrement en ce moment où tous les conquis sociaux sont en train d’être détruits, c’est important de se rappeler de ce qu’a fait le conseil national de la résistance, le CNR, ce qu’a proposé et mis en place le CNR.

Il est important de se rappeler que la Résistance avait déjà prévu les jours d’après. Que la Résistance avait déjà prévu demain. Les mêmes qui ont versé leur sang pendant la guerre, les communistes, qui ont pris le maquis ont fait la grève, qui se sont fait torturer ou sont morts pour leurs idées ont ensuite construit le programme des jours heureux et qui jusqu’ici a plutôt bien fonctionné.

Le CNR impulsé par les communistes, c’est les nationalisations, c’est la sécu, c’est la carte vitale, les retraites.

Il n’y a pas deux Résistances qui s’opposent comme on en a l’impression entre celle de la guerre, romantique pour les bourgeois, qui fait sauter des rails puis tire quelques coups de fusils dans Paris, il n’y a pas cette Résistance-là d’un côté qui en vérité fait la grève, sabote, tue, se bat réellement et violemment contre l’occupation et puis d’un autre les bolcheviques qui ont construit le programme du CNR, le programme des jours heureux… C’est la même Résistance.

Alors quand certaines personnalités de la classe politique viennent rendre hommage à la Résistance mais soutiennent voire mènent la destruction des conquis sociaux, nous les communistes nous devons répéter que la meilleure manière de rendre hommage à la Résistance, c’est de rejoindre les jeunes communistes, c’est de rejoindre le Parti Communiste Français et participer ensemble à ce qui a été commencé par la Résistance.

La lutte contre le fascisme d’abord, et la lutte contre le libéralisme ensuite, contre le capitalisme, contre la destruction de nos conquis sociaux. Et la conquête de nouveaux droits. Voilà ce qu’est être un héritier de la Résistance.

Alors oui, être communiste c’est avoir une énorme responsabilité sur le dos, un héritage énorme. Mais je crois pouvoir dire au nom des Jeunes Communistes du Nord que c’est ça qui nous fait nous battre et que c’est ça qui va nous faire gagner.

Je terminerai en citant Ambroise Croizat, père de la sécurité sociale, grand communiste, grand syndicaliste et dont les mots résonnent avec une grande actualité : « Jamais nous ne tolérerons qu’un seul des avantages de la Sécurité sociale soit mis en péril. Nous défendrons à en perdre la vie et avec la plus grande énergie cette loi humaine et de progrès »

Vive la Résistance Vive le PCF Vive le MJCF"

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