La baisse du nombre d’enseignants rentre dans la logique des réformes engagées par Sarkozy depuis 2007. Et ce n’est pas seulement moins d’école, mais une autre école que l’UMP est en train de bâtir sous nos yeux ; une école à plusieurs vitesses, une école du tri social. Pour les uns, les plus riches et ceux qui réussissent : des filières et des établissements d’excellence. Pour les autres : le minimum vital pour sortir du système scolaire en étant corvéable à merci et « adapté » aux besoins du patronat.
Avec sa volonté de « dénationaliser » et de marchandiser l’enseignement, le gouvernement accroit les inégalités entre territoires et classes sociales. L’Etat organise la raréfaction de la formation et la pénurie des postes, pour pousser, notamment au travers de l’autonomie des établissements, à l’embauche locale d’enseignants. Il sacrifie les RASED, diminue le temps de classe, casse la maternelle, met en place un socle commun minimum... Les inégalités se creusent pendant que la droite habille son travail de sape de l’école publique en projetant un discours presque irréel sur « l’égalité des chances » comme traitement de l’échec scolaire. Le « mal être » scolaire des enfants, comme la souffrance au travail des enseignants et personnels éducatifs, sont devenus une réalité quotidienne.
Comment admettre au XXIe siècle que l’effort éducatif dans notre pays décroisse depuis plusieurs années ? Comment ne pas être choqué par l’absence de considération pour cette école qui fait la société de demain ?
Il y a besoin de défendre l’école et le statut des des enseignants en refusant toute phase de privatisation-décentralisation dans l’éducation nationale.
La transformation de l’école doit figurer au coeur des réformes qu’une nouvelle majorité politique, clairement ancrée à gauche, devra mettre en œuvre demain. Une réforme progressiste de l’école, comprenant la lutte contre l’échec scolaire, les inégalités, l’amélioration des conditions d’étude, la reconnaissance du handicap... nécessite des moyens, notamment humains, et une meilleure formation des enseignants.
Dans notre région, nous devons refuser toute fermeture d’établissement et ainsi que les 806 suppressions de postes. Le Parti Communiste Français, ses élu(e)s seront au côté des parents d’élèves et des enseignants pour garantir une école de qualité pour tous et sur tout le territoire.
Le PCF propose
• de cesser toute nouvelle suppression de postes et d’engager un plan de recrutement massif pour répondre aux besoins des élèves au moment où la démographie du pays repart à la hausse. De pré-recruter les futurs enseignants dès la première année d’université avec une allocation d’autonomie. L’élévation du niveau de formation chez les enseignants, est indissociable de leur stabilité et donc de leur statut de fonctionnaire d’Etat.
• de lancer un grand plan de lutte contre l’échec scolaire en s’attaquant aux causes des difficultés scolaires. Articuler recherche pédagogique et pratique, s’attaquer aux véritables causes de la difficulté scolaire sans culpabiliser élèves, parents et enseignants.
• d’ouvrir une nouvelle phase de démocratisation scolaire avec comme axes forts : la lutte contre les inégalités face à l’école, l’ambition de la réussite de tous les élèves, l’élévation du niveau de connaissances d’une classe d’âge avec la scolarité obligatoire de 3 à 18 ans.
• une formation répondant à l’enjeu de la complexité des savoirs, de l’ambition d’une culture commune de haut niveau.
Nos enfants n’ont pas besoin de moins d’école, mais de plus d’école et d’une meilleure prise en compte des besoins éducatifs sur tout le territoire. Dès maintenant, les candidats du Parti Communiste Français et du Front de Gauche aux élections cantonales porteront l’idée que l’Etat doit assumer ses responsabilités au lieu de se défausser sur les collectivités locales qui n’auront pas les moyens de s’y substituer.