Le vrai changement c’est quand ?
Début 2012, on passait le cap des 300 000 privés d’emploi sur le bassin de Lille.
Face à la crise d’ampleur dont témoigne ce chiffre, les mesures mises en œuvre par le nouveau gouvernement ne sont pas à la hauteur. Les déclarations ronflantes sur le « redressement industriel » n’endiguent pas le flot de licenciements et la précarité généralisée. Comment dans ces conditions peut-on faire adopter, en refusant un référendum et donc tout débat populaire, le traité européen sur la stabilité budgétaire, rédigé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, qui conforte les politiques de rigueur qui font tant de dégâts partout en Europe ?
Alors que des millions de personnes ont exprimé l’envie de changement après des années de sarkozysme, peut on ainsi se contenter de gérer les suites du quinquennat précédent ? L’austérité est un poison : Ses conséquences se font déjà sentir dans la réduction des dépenses publiques, les contraintes sur les salaires et l’emploi...
Loin de cette résignation, nous appelons à la mobilisation pour d’autres mesures permettant enfin un vrai changement : par exemple en adoptant une loi contre les licenciements boursiers. Voilà qui serait une vrai avancée pour les salariés ! Ces revendications ont été largement portées lors de la manifestation nationale du 30 septembre à l’appel du front de Gauche et d’autres organisations politiques, citoyennes ou syndicales, comme lors de la manifestation du 13 octobre à Lille. La lutte contre l’austérité est l’une des campagnes que le PCF engage dès maintenant, en amont de son 36e congrès en février prochain.
« Rassurer les marchés » : il en est question à tout propos. Soyons clairs, on ne pourra pas faire plaisir en même temps au monde de la finance et satisfaire les besoins populaires. Le Front de gauche a choisi.
Joseph Demeulemeester, secrétaire de la section de Lille du PCF.
