Les pays européens, la France en particulier, ne peuvent pas laisser libre cours à la folie guerrière d’Erdogan. D’avoir cédé à tous les chantages et marchandages odieux sur le sort des migrants et réfugiés, et sur les massacres opérés contre les populations civiles kurdes au Kurdistan de Turquie n’ont fait que conforter la ligne belliciste d’un pouvoir turc qui a choisi son camp, celui des intégristes et des djihadistes.
En pilonnant les FDS qui depuis des mois affrontent en première ligne l’organisation de l’Etat islamique, le président Erdogan alimente une escalade militaire dont personne ne sortira vainqueur et qui retarde toujours plus la paix.
Le Parti communiste français apporte toute sa solidarité aux forces démocratiques syriennes (FDS), au PYD et au Conseil démocratique syrien, et demande à François Hollande, et au ministre français des Affaires étrangères et du développement international de suspendre toute coopération militaire avec le gouvernement turc tant que ces actions militaires sur le Rojava se poursuivront.
Le PCF tient à apporter tout son soutien et sa solidarité au peuple kurde, aux militants et militantes, et aux responsables des partis HDP et BDP en Turquie, et exige que la France agisse pour l’arrêt immédiat des bombardements contre les bases du PKK et contre les populations civiles.
La France ne peut rester silencieuse et doit agir pour le retour de la paix. Son intransigeance doit se placer du côté du respect des droits de l’homme et de la démocratie par le pouvoir d’Ankara. Et son rôle est de s’opposer aux arrestations arbitraires et de prendre une initiative encourageant le cessez-le-feu et la reprise du dialogue politique avec A. Ôcalan, dirigeant du PKK, afin de construire un avenir et une paix durable en Turquie.
Le PKK doit être retiré de la liste européenne des organisations terroristes.