La bourgeoisie a inventé l’histoire « officielle », et elle
cherche à la faire breveter par des historiens
« raisonnables » et des journalistes complaisants. Dans cette
histoire-là , le capitalisme se met en scène : il est bon et
efficace ! Il efface ses trahisons, gomme sa cupidité, nie sa
haine du peuple.
Annie Lacroix-Riz, l’historienne qui décoiffe, va chercher
la vérité dans les faits, dans les documents d’archives,
dont elle est une spécialiste. Elle avait déjà montré que la
bourgeoisie ne s’était pas contenté de collaborer après la
défaite de 1940, mais avait construit une entente avec
l’ennemi dès l’entre-deux-guerres dans son livre « Le choix
de la défaite ».
Son nouveau livre « De Munich à Vichy : l’assassinat de la
Troisième République (1938-1940) » montre comment les
classes dirigeantes et leurs auxiliaires politiques
(« républicains » compris) ont organisé et organiquement
lié la trahison nationale et la guerre contre la classe ouvrière
et ses défenseurs.
Pourquoi se passionner pour des événements vieux de 70
ans ? Parce que leur connaissance nous apporte une compréhension
très actuelle sur la guerre de classe que mène
avec âpreté le capitalisme d’aujourd’hui : sa haine de l’Etat
comme lieu de régulation, sa lutte pour l’écrasement
des salaires, sa tactique permanente de division des salariés,
son combat dans le domaine des idées pour falsifier
l’histoire.
Parce que Annie Lacroix-Riz nous donne des billes pour
organiser la résistance !