Tous repartent, sauf René Cher, le maire de Raismes, élu depuis 1985, mais qui, à 75 ans, préfère « laisser la place aux jeunes ». Fabien Roussel, le secrétaire fédéral du Nord du PCF, espère au moins conserver ces sièges, mais il aimerait un peu plus : « Nous ciblons 12 cantons où nous estimons qu’il y a pour nous un enjeu. »
Onze non-cartés
À la différence des élections de 2004 (où les communistes avaient obtenu 12,59 % des voix), les candidats se présenteront, comme aux élections régionales, sous l’étiquette Front de gauche, soit le PCF allié au Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon. Mais dans les faits, il n’y aura qu’un candidat et un suppléant PG sur les 40 cantons. « Nous ne demandions pas plus », assure Marc Dolez, député et cofondateur du Parti de gauche. Dans le Nord, le PCF est si bien implanté qu’il n’y avait pas à discuter. Ce qui explique que, contrairement à d’autres départements, tous se présentent sous cette bannière du Front de gauche.
Autre particularité, onze candidats ne sont cartés ni à l’un ni à l’autre des partis. Et ainsi on retrouve des personnalités du monde syndical ou associatif : Roland Diagne, le porte-parole des sans-papiers, qui se présente dans le canton de Villeneuve-d’Ascq Nord, Patrick Delfosse, secrétaire régional de la CGT cheminots, à Bailleul Nord-Est, ou Valérie Pringuez, déjà conseillère régionale et syndicaliste chez Pimkie, à Roubaix Centre.
Des « candidats combatifs », milite Alain Bocquet, député-maire de Saint-Amand-les-Eaux. « Les cantonales, c’est le premier tour de l’élection présidentielle. »
LD