Nord éclair du 28 septembre 2012
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Conférence de presse de rentrée des élus communistes

« La gauche désormais au pouvoir doit faire face à des attentes considérables. » Le groupe des élus communistes, organisait son point presse de rentrée hier. Dans un contexte économique tendu, le groupe veut éviter la cure d’austérité et reste vigilant sur la question de l’emploi.


Les élus lillois du groupe communiste ont pris la parole hier dans un contexte tendu : « on vient de passer la barre des trois millions de chômeurs, sans compter les non-inscrits », regrette l’adjointe Michelle Demessine, qui ajoute que la gauche désormais au pouvoir doit faire face à des « attentes considérables ». Ça commence mal. En plein débat sur le traité budgétaire européen (TSCG), en bonne voie d’adoption, Michelle Demessine estime qu’il introduira une grosse cure d’austérité. Les dépenses et investissements publics seront sous surveillance. « C’est une atteinte à la souveraineté populaire », tonne l’adjointe. Chez les communistes, on craint un scénario semblable à d’autres pays européens. « Je reviens du Portugal, c’est une catastrophe ! », s’emporte l’élu Roger Maly. La fin d’année s’annonce compliquée. Il va falloir se serrer la ceinture. En attendant, les communistes vont participer au séminaire de la majorité à Reims. « Ce sera deux jours d’examen de la situation et de l’état des finances locales, relève Michelle Demessine.

On va pouvoir parler. » Pour l’heure, l’une des priorités du groupe, c’est l’emploi. Et ils seront très vigilants. « Il faut favoriser l’accès à l’emploi des habitants, il y a eu un raté avec le B’Twin Village, il ne faut pas que ça se reproduise, prévient Hugo Vandamme. J’espère que l’on sera davantage entendu sur les projets à venir ». L’élu évoque notamment le futur centre-commercial qui devrait arriver à Lille-Sud. Sur le dispositif des emplois aidés, dont une centaine devrait arriver dans le département du Nord, Hugo Vandamme n’est pas opposé à 100%, même si le dispositif « stigmatise » de nouveau une catégorie de la population : les jeunes.

« Les gens sont toujours demandeurs, mais je n’ai rien vu concernant l’accompagnement de la structure employeuse. Il faudrait plutôt créer un fond d’investissement qui miserait sur une filière », dit-il.

Au fil du mandat, le groupe membre de la majorité assure avoir gardé son indépendance en montant au créneau pour exprimer ses désaccords. Surtout, grâce à l’effet Mélenchon, la gauche de la gauche a le vent en poupe à Lille. Cela va-t-il donner des idées aux communistes pour les municipales de 2014 ? Pas encore à l’ordre du jour répondent-ils. « C’est notre formation politique qui décidera », répond Michelle Demessine.

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