D’autres financements sont possibles, pourquoi ce refus obstiné de les mettre à l’étude ?
De même, pourquoi refuser de mettre à l’étude l’option de la gratuité des transports, mise en avant par les communistes, et d’ouvrir un large débat sur la question ? Plusieurs pistes de financements nouveaux pourraient être envisagés, quand on sait que seulement 22% du budget de fonctionnement est couvert par les titres de transports des usagers, qui contribuent déjà au financement du réseau par l’impôt :
- L’économie réalisée sur le budget d’exploitation lié à l’impression et à la diffusion des tickets de transports ou à la logistique liée à la carte unique.
- L’économie réalisée sur les coûts externes causés par l’utilisation automobile (entretien de la voirie, coût liées à la pollution, au bruit, etc...)
- La levée du plafonnement du versement transport des entreprises de 0.2%.
Les salariés, familles et retraités usagers de Transpole, à qui on veut faire subir cette hausse des tarifs, apprécieront qu’on les fasse passer pour des privilégiés avec l’argument avancé par voie de presse, qui consiste à dire qu’on prend aux riches pour donner aux pauvres en terme de financement des transports.
Pourquoi un tel dogmatisme sur les tarifs des transports ?
Viserait-on à limiter l’augmentation de la fréquentation des transports qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Etrange quand on prétend lutter contre le tout voiture ! Une fréquentation accrue des transports grâce à la gratuité répondrait pourtant aux objectifs de justice sociale, comme de développement durable.
Il n’est pas possible de prétendre augmenter l’attractivité des transports sans étudier la question tarifaire. A moins qu’on ne se contente de faire payer toujours plus et de façon injuste les automobilistes, par exemple avec la mise en place du péage urbain souhaité par l’influent lobbyiste d’affaires Bruno Bonduelle.
Nous dénonçons enfin la façon dont a été formulé l’ appel d’offre sans suspense entre Veolia et Keolis, qui dans les faits se partagent le marché des transports en France. La vraie question pour ce renouvellement de délégation est celle de l’impact financier d’un retour à une gestion en régie publique, qui permettrait entre autre d’économiser les bénéfices reversés par la société Keolis à ses actionnaires. Encore faut-il qu’elle soit posée !