Accusé d’être membre du Front populaire de libération de libération de la Palestine (FPLP) et, à ce titre, contre l’occupation des territoires palestiniens, d’avoir voulu assassiner un dirigeant israélien - en l’occurrence le rabbin Yossef, leader spirituel de l’organisation Shaas -, notre compatriote est détenu depuis plus de deux ans maintenant dans les geôles israéliennes. Devant l’indifférence de Paris, sa famille s’est rapprochée de celle - franco-israélienne - du soldat Shalit.
Interpellée le 11 avril dernier par le député communiste honoraire, Jean-Claude Lefort, la sous-ministre des droits de l’homme, Rama Yade, n’a rien trouvé de mieux que de reprendre à son compte le fait que Salah ait plaidé coupable (seul moyen pour atténuer sa peine), se transformant ainsi en avocate de la justice militaire israélienne. Alors que la même Rama Yade demande, à juste titre, la libération du soldat Gilad Shalit, capturé, lui, les armes à la main par le Hamas. À Damas, Nicolas Sarkozy a même remis une lettre au président Assad afin qu’il la transmette à Khaled Mechâal, chef du Hamas, demandant la libération du jeune Franco-Israélien.
Devant ce lourd silence sur le sort de notre compatriote, un comité national de soutien s’est constitué, à l’occasion de la Fête de l’Humanité.
A Lille, les soutiens locaux se sont réunis à l’initiative de l’association France Palestine Solidarité le 15 septembre dernier en présence de Mme Denise Hamouri, avec le soutien du PCF lillois et de Michèle Demessine, sénatrice communiste du Nord.
Le texte de la pétition : En dépit d’un fort mouvement d’opinion et d’interventions multiples auprès des autorités concernées, en France comme en Israël, le jeune franco palestinien de 23 ans, Salah Hamouri, est toujours en prison alors qu’il est parfaitement innocent.
Au terme de 3 années de prison durant lesquelles son procès a vu l’annulation de plus de 20 audiences faute du moindre témoin se présentant à la barre du tribunal militaire chargé de le juger, il a été brutalement placé devant un chantage odieux consistant à le forcer à « plaider coupable » sous peine de se voir infliger une peine de prison supérieure à 7 ans de prison, peine déjà décidée unilatéralement par le Procureur dudit tribunal.
Ce qu’on lui reproche ? Etre passé 3 mois avant son arrestation devant le domicile de Yossef Ovadia, chef du parti Shas, rabbin connu pour ses positions extrêmes. Ce fait banal, joint à l’accusation – du reste non fondée – de son appartenance au FPLP, ont conduit le tribunal militaire israélien installé en territoire palestinien à considérer que Salah Hamouri avait « l’intention » d’attenter à la vie de cette personne.
Alors qu’aucune preuve concrète n’a pu être présentée et que son habitation a été fouillée au peigne fin par les services spéciaux israéliens qui n’ont rien trouvé y compris dans le disque dur de son ordinateur, Salah Hamouri, bien qu’innocent, a été ainsi condamné à 7 ans de prison pour un « délit d’intention ».
Notre jeune compatriote français est donc un otage.
Il est otage de l’occupation israélienne qui juge ceux qu’elle opprime. Il est otage de la « justice » militaire israélienne qui l’a contraint à s’accuser faussement sous peine d’une sanction plus lourde s’il refusait son chantage. Il est l’otage de la politique intérieure israélienne, le parti Shas soutenant le gouvernement Olmert finissant.
Malgré toutes les démarches effectuées et les assurances prodiguées, Salah Hamouri est toujours en prison tandis que son cas fait l’objet d’un silence assourdissant à la notable différence du jeune caporal franco-israélien capturé, Gilad Shalit, dont les autorités françaises demandent haut et fort la libération – exigence jamais formulée à l’endroit de Salah Hamouri.
Dans ces conditions nous estimons de notre devoir en tant que défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde, de nous mobiliser plus fortement encore, dans la diversité de nos positions ou situations, afin d’entreprendre une véritable campagne dynamique et unifiée pour exiger et obtenir ce que de droit : la libération de l’otage français Salah Hamouri.
A cette fin nous décidons, sans plus attendre, de créer un « Comité de soutien à Salah Hamouri » pour faire connaître son cas et obtenir sa libération. Sa maman, Denise Hamouri, en sera la marraine.
signez la pétition sur le site de France-Palestine
Comité national de soutien à Salah Hamouri (Premiers signataires au 16 septembre)
Sous la présidence d’honneur de Madame Denise Hamouri, maman de Salah Hind Khoury, déléguée générale de la Palestine en France et Stéphane Hessel, Ambassadeur de France ; Henri Alleg, journaliste, écrivain, auteur de « La question » ; Lysiane Alezard, conseillère régionale ; Omar Al Soumi, délégué général de « Génération Palestine » ; Tarek Arar, président national de la GUPS ; Pierre Barbancey, grand reporter ; Rudolf Bkouche, vice-président de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) ; Marie-Christine Blandin, sénatrice ; Yasmine Boudjenah, ancienne députée européenne ; Alima Boumdiene-Thiery, sénatrice ; Jean-Marie Bourget, grand reporter ; Nathalie Boudjerada, avocate ; Patrick Braouezec, député ; Rony Brauman, ancien responsable de « Médecins sans Frontières » ; Monique Brioudes, avocate ; Alain Brossat, écrivain, professeur de philosophie ; Ian Brossat, président du groupe communiste au Conseil de Paris ; Robert Bret, sénateur ; Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF ; Jean-Jacques Candelier, député ; Monique Cerisier Ben-Guiga, sénatrice, présidente au Sénat du groupe « France-Territoires palestiniens » ; Elizabeth Charlon, enseignant-chercheur ; Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit international ; François Cluzet, acteur ; Marc Dolez, député ; Jean-François Debat, maire de Bourg en Bresse, vice-président du Conseil régional Rhône-Alpes ; Michelle Demessine, sénatrice ; Jean-Claude Dulieu, membre du collège exécutif du Mouvement contre le Racisme et l’Amitié entre les Peuples (MRAP) ; Nabil El Haggar, vice-Président de l’Université Lille 1 ; Louisette Faréniaux, filmologue ; Martine Filleul, vice-présidente du conseil général du Nord ; Georges Hage, ancien vice-président de l’Assemblée nationale ; Jean-Paul Hébert, comité central de la Ligue des Droits de l’Homme ; Bernard Hugo, président de l’Institut de documentation et de recherche sur la paix ; Bernard Jacquinot, Association France-Palestine Solidarité (AFPS) de Bourg-en-Bresse ; Raoul-Marc Jennar, chercheur ; Daniel Junqua, journaliste, vice-président des Amis du Monde Diplomatique ; Marcel-Francis Kahn, professeur de médecine émérite ; Serge Kartensky, sociologue CNRS ; Paul Kessler, physicien, ancien directeur de recherche au CNRS ; Richard Labévière, journaliste, écrivain ; Olivier Lecour Grandmaison, écrivain, professeur, historien ; Patrick Le Hyaric, directeur de « l’Humanité » ; Jean-Claude Lefort, député honoraire ; François Leroux, bureau national AFPS ; Michèle Manceaux, écrivain et journaliste ; Mireille Mendès-France, fondation Frantz Fanon ; Roland Muzeau, député ; Gérard Minet, secrétaire de la LDH du Nord-Pas-de-Calais ; Christophe Oberlin, responsable de missions chirurgicales à Gaza ; Bernard Ravenel, président de l’AFPS ; Jean-Luc Reitzer, député ; François Rochebloine, député de la Loire ; Elias Sanbar, écrivain ; Denis Sieffert, directeur de « Politis » ; Michèle Sibony, présidente nationale de l’UJFP ; Sbeih Sbeih, président de la GUPS Paris ; Gérard Toulouse, membre de l’Académie des sciences ; Yannick Vaugrenard, député européen ; Michel Voisin, député ; Daniel Voguet, avocat ; Francis Wurtz, président du groupe GUE au Parlement européen, Corinne Zylbers, avocate