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Nous réclamons une école de la première chance

5.000 suppressions de postes depuis 2004 : notre région, qui cumule les handicaps, subit aussi la politique de casse de l’école. Les élus communistes réclament un « plan de rattrapage ».

Cathy Apourceau-Poly, présidente de la commission « lycées, apprentissage et schéma régional des formations » au Conseil Régional, a interpellé le ministre de l’Education nationale dans une lettre ouverte, début août, sur les moyens alloués aux établissements du Nord Pas-de-Calais. Elle réclame ainsi qu’une « délégation de la Région soit reçue par M. Chatel, avec des élus », afin de travailler à un « plan de rattrapage pour la région ».


En effet, alors que la région accumule les handicaps en termes économiques et sociaux, les suppressions de postes dans l’Education nationale se poursuivent. « On compte à cette rentrée 640 postes en moins, soit 5.000 suppressions depuis 2004, [...] les dotations d’Etat allouées aux établissements depuis vingt ans n’ont couvert que 21% des dépenses d’investissement réalisées », martèle l’élue régionale. « Avec 130.000 jeunes dans les lycées publics et 53.000 dans le privé, nous sommes la deuxième plus grande académie en France, mais l’avant-dernière pour les résultats académiques. »

« Lutter contre le décrochage »

Ce que pointent les communistes, c’est la politique au « coup par coup », la gestion dans l’urgence et son insuffisance. Symbole de cette approche, le chéquier-livre offert par la région aux lycéens : les élus voudraient le remplacer par la gratuité des manuels scolaires, via une dotation aux établissements, pour les lycées publics avant tout, mesure qu’ils jugent plus équitable. Autre thème d’inquiétude, « la lutte contre le décrochage doit être une priorité ». Les élus proposent « la création de lieux d’accueil et de vie pour les jeunes en décrochage social et scolaire », en partenariat avec les services de l’Etat. Or c’est là que le bât blesse : la coordination entre Région et Etat, sous couvert de compétences distinctes, s’avère difficile voire houleuse. Pour exemple, la réunion du conseil académique de l’Education nationale, réunissant préfecture, rectorat et Région, qui devait se tenir en juin, a été annulée le matin même et repoussée à septembre. Tout comme la séance plénière du Conseil Régional sur le secondaire, qui aurait dû, elle aussi, se tenir en juin. Pour Alain Bruneel, président du groupe à l’Hôtel de Région, « l’école publique, laïque, gratuite et ouverte à tous est un choix politique ». Alors quand le gouvernement annonce la création d’un internat d’excellence à Douai, Cathy Apourceau-Poly s’impatiente : « Nous réclamons une école de la première chance pour tous, tout simplement ».

A. LEBRETON, dans Liberte Hebdo du 10septembre 2010

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